Le président colombien Juan Manuel Santos s’apprête à se voir remettre le prix Nobel de la paix, samedi 10 décembre.
En apprenant la nouvelle, le 7 octobre, le chef d’Etat avait affirmé vouloir recevoir le prix Nobel « au nom de tous les Colombiens et plus particulièrement au nom de toutes les victimes du conflit armé colombien». Cinq jours plus tôt, ses compatriotes avaient, de peu, refusé de valider dans les urnes l’accord de paix laborieusement négocié avec la guérilla des FARC.
Le Nobel de la paix sera remis en milieu de journée dans l’Hôtel de Ville d’Oslo en présence du couple royal et de membres du gouvernement norvégiens mais aussi de représentants des victimes et de deux ex-otages des Farc, la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt et la Colombienne Clara Rojas.
Cependant aucun délégué des FARC n’a été invité à Oslo. « Il ne faut pas donner d’arguments à la droite ultrahystérique », justifie un fonctionnaire de la présidence.
À noter que le même jour à Stockholm seront remis les Nobel de sciences, d’économie et surtout de littérature en l’absence notable du lauréat, Bob Dylan, qui s’est excusé en prétextant « d’autres engagements ».
Cette absence a heurté en Suède, où elle a été perçue comme un camouflet à l’Académie de littérature et à la Fondation Nobel.