Le nombre de jeunes filles et garçons sahraouis retenues contre leur gré dans les camps de Tindouf par leurs parents biologiques avec le soutien des dirigeants de séparatistes du Polisario, et réclamés par leurs familles d’accueil espagnoles, ne cesse d’augmenter atteignant ainsi 50.
C’est ce qu’a déclaré à Europa Press, José Morales, père adoptif de la jeune Maloma, résidant dans la localité de Mairena del Aljarafe (Seville) retenue depuis plus d’un an an dans les camps de Tindouf. Il a fait état d’un cas similaire dont souffre une autre famille espagnole qui vient de déposer plainte auprès de la Garde civile et les autorités judiciaires espagnoles après la disparition de leur fils adoptif Azman Mohamed Yahya, ayant acquis la nationalité espagnole depuis 2011, et qui a disparu depuis le 30 août dernier, date à laquelle il s’est rendu aux camps de Tindouf pour y rencontrer sa famille biologique.
« On nous disait tout le temps que le cas de Maloma est un cas isolé, qu’il s’agit d’une situation particulière, mais ce nouveau cas montre qu’on a affaire à un phénomène généralisé », a déploré José Morales qui a recensé 14 cas pareils rien qu’en Andalousie.
Pour rappel, la jeune fille Maloma se trouve depuis 17 mois dans les camps de Tindouf où elle s’est rendue en décembre 2015 pour rendre visite à sa famille. Même si elle a démenti, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, être retenue contre son gré, sa famille d’accueil se dit convaincue qu’elle est « contrainte » de rester là-bas « contre sa volonté ». Elle a critiqué, une fois encore, le Front Polisario qu’elle accuse de « ne rien faire » pour résoudre les cas de ces jeunes filles et garçons retenus contre leur gré dans ces camps. Elle demande également au ministre des Affaires étrangères Alfonso Dastis de la recevoir ne serait-ce que pendant « dix minutes » pour lui exposer ce problème.