Alors que les combats entre l’armée régulière et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) continuent depuis plus d’une semaine au Soudan, le Maroc a commencé d’évacuer ses ressortissants, selon le ministère des affaires étrangères. Avec ses propres moyens, contrairement aux affirmations de quelques médias français.
L’atterrissage d’un premier avion transportant 130 passagers en fin de matinée à Casablanca a été confirmé par des sources officielles marocaines. Alors que Paris a annoncé que deux avions avec «une centaine de personnes à son bord», «des ressortissants français mais également de nationalités tierces, notamment européennes», ont été mobilisés pour évacuer des civils, une source diplomatique française a affirmé que «parmi les pays ayant sollicité l’aide de la France pour évacuer leurs citoyens, il y a l’Allemagne, la Suisse, le Royaume-Uni, la Belgique, le Niger, l’Égypte, l’Ethiopie» ou encore «le Maroc».
«Cela est absolument inexact, voire erroné. Le Maroc a mobilisé trois avions et mène lui-même, de manière soigneuse, les évacuations nécessaires», nous affirme une source officielle marocaine. «Une intervention 100 % marocaine, fidèle aux consignes données, s’est empressée autour des ressortissants marocains au Soudan pour les aider ceux qui désirent à quitter le pays. Sur leur demande, ils vont regagner le Royaume dans des conditions sereines, et la perspective de l’arrivée leur fait supporter les circonstances actuelles avec soulagement», a-t-on ajouté.
«Vive le Maroc et le roi Mohammed VI !» C’est encore le premier mot entonné, à moitié étranglé par l’émotion, des citoyens faisant partie des convois évacués ces dernières heures. Joie indicible que Barlamane.com a constatée via des images obtenues. Les visages émus, les drapeaux aux mains des enfants, une union réelle, intime, que des paroles n’auraient su la produire, malgré le contexte tendu au Soudan.
La France elle-même agit dans la confusion
L’option aérienne française, première démarche envisagée, a été matérialisée par une opération commando, soldée par un échec cuisant. À la suite de cela, les autorités françaises ont décidé d’entamer une évacuation par voie terrestre, finalement écartée vu les difficultés de ravitaillement en essence.
«Si nous faisons ce constat, c’est qu’un mensonge assez habituel est de supposer, ou de feindre de croire que la France est indispensable, surtout en Afrique. Le médias français veulent continuer à faire peser sur le continent un joug dont il ne veut plus, une obéissance passive qui est l’ennemie du progrès. Les pays africains peuvent défendre leurs intérêts nationaux et agir librement», clarifie notre source avant de conclure : «Par une étrange illusion, une partie du corps médiatique français trouve assez naturel, et même légitime, de prendre de haut l’Afrique, un continent qui a son individualité historique et morale et ses propres ressources pour s’informer et pour être à la hauteur des événements.»






