Le Porte-parole de la présidence algérienne a annoncé, jeudi 2 janvier, la composition du premier gouvernement du nouveau chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune.
Le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a nommé jeudi soir, deux semaines exactement après son entrée en fonction, son premier gouvernement, composé de 39 membres dont 5 femmes, a annoncé le Porte-parole de la présidence en donnant la composition à la télévision nationale. Aucune figure connue du Hirak n’a intégré le gouvernement.
Quatre des cinq principaux ministres figuraient déjà dans le précédent gouvernement, apprend-on auprès de l’AFP. Sabri Boukadoum conserve ainsi le portefeuille des Affaires étrangères. Kamel Beldjoud, ministre de l’Habitat dans le gouvernement Bedoui, devient ministre de l’Intérieur, poste dont il assurait l’intérim depuis le limogeage de son titulaire Salah Eddine Dahmoune, le 19 décembre. Belkacem Zeghmati, déjà ministre de la Justice du gouvernement Bedoui conserve lui aussi son portefeuille, de même que Mohamed Arkab à l’Energie.
Quant au cinquième, Abderrahmane Raouya, nommé ministre des Finances, il avait déjà occupé le poste entre 2017 et 2019 sous la présidence Bouteflika. Tayeb Zitouni conserve lui son portefeuille de ministre des Moudjahidine (anciens combattants) qu’il occupe sans interruption depuis 2017.
Parmi ses 39 membres, le gouvernement compte 7 ministres délégués et quatre secrétaires d’État. Il compte également 5 femmes. Principale originalité, il ne compte pas de vice-ministre de la Défense, poste qu’occupait depuis 2013, et jusqu’à son décès le 23 décembre, le puissant chef d’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah. Le nouveau gouvernement ne compte pas de ministres d’État et de super-ministères. Aucun ministre ne possède cette qualité dans le nouveau gouvernement. Sabri Boukadoum, ministre des Affaires étrangères et éphémère premier ministre par intérim, est le numéro deux du gouvernement.
Le président algérien a également choisi de ne pas nommer un ministre de l’Économie. Une anomalie déjà pointée du doigt par le passé. Il se contente d’un ministre des Finances. Houda Feraoun quitte le gouvernement. Elle était l’une des ministres les plus critiquées sous Bouteflika. Elle quitte le ministère des TIC, remplacée par Brahim Boumzar, un cadre du secteur, apprend-on du site algérien TSA. On note l’arrivée de Ferhat Ait Ali au ministère de l’Industrie, Ammar Belhimer à la Communication et Chems Eddine Chitour à l’Enseignement supérieur.