Ces dernières années, les scandales de mœurs impliquant responsables et membres du parti islamiste suscitent polémique et ironie au Maroc.
Une jeune fille a été déférée devant le parquet général près le tribunal de première instance de Kénitra, vendredi 26 septembre, après avoir mis au monde dans les toilettes du domicile parental, un «fœtus» de sexe masculin qui a aussitôt été englouti par les égouts, a appris barlamane.com.
La dénommée Meriem Ouzdane a révélé avoir accouché après sept mois de grossesse, fruit d’une union illégitime avec le nommé Driss Zarbouh, membre de la jeunesse du parti de la justice et du développement à Mograne, une localité relevant de la province de Kénitra.
À suite de sa dénonciation par un plombier ayant découvert le «fœtus» à son domicile, Meriem Ouzdane a été auditionnée par les services de police auxquels elle a révélé avoir fait la connaissance de Driss Zarbouh, acteur associatif, précisant que ce dernier lui avait promis de la demander en mariage, indiquent les sources de barlamane.com.
Elle a, également, souligné que leur relation illégale s’est soldée par une grossesse illégitime avant d’accoucher précocement le 20 septembre d’un «fœtus» de sexe masculin âgé de sept mois qui, selon ses dires aux enquêteurs, «a glissé par inadvertance dans les égouts».
Le parquet général a fixé la date du procès de Meriem Ouzdane au 13 octobre, et donné ses instructions aux services de police pour auditionner le militant du PJD Driss Zarbouh.
Plusieurs scandales sexuels et moraux relatifs au PJD ont défrayé la chronique ces dernières années : une femme qui a porté plainte fin 2015 contre un candidat PJD près de Marrakech pour harcèlement sexuel, puis l’arrestation de deux islamistes vice-présidents du Mouvement unicité et réforme (MUR), l’aile religieuse du PJD (Parti justice et développement), Fatima Nejjar et Moulay Omar Benhammad surpris « dans une posture sexuelle » en « flagrant délit d’adultère », ou les photos polémiques de la députée Amina Maelanine, sans voile, à Paris. Des controverses qui s’inscrivent, dans une crise structurelle profonde au sein du parti au pouvoir.