José Manuel Albares, chef de la diplomatie espagnole, a assuré que l’Espagne est «sur la bonne voie» pour résoudre la crise diplomatique avec le Maroc.
Après plusieurs événements qui ont perturbé les relations entre le Maroc et l’Union européenne, plusieurs députés européens et politiques du Vieux Continent ont récemment exprimé leur volonté d’améliorer les liens bilatéraux entre Rabat et Bruxelles, selon plusieurs sources espagnoles.
Dans ce contexte, l’Union européenne a déclaré qu’elle soutiendrait «le développement de la coopération avec le Maroc à travers un dialogue régulier avec ce pays partenaire pour obtenir un impact durable», des propos de Olivier Várhelyi, commissaire chargé du voisinage et de l’élargissement de l’UE.
«Les droits de l’homme entrent dans le cadre de nos contacts réguliers avec les autorités marocaines, à travers un sous-comité bilatéral sur les droits de l’homme. Les autorités marocaines ont repris le dialogue avec leurs homologues espagnoles et ont confirmé leur engagement à rmaintenir la stabilité de la situation frontalière et à réadmettre les mineurs marocains en situation irrégulière», a ajouté Várhelyi.
D’autre part, Juan Ignacio Zoido, eurodéputé et ancien ministre du Parti populaire, a désigné le Maroc comme «un partenaire stratégique». Il a également demandé à Bruxelles de développer des mesures pour protéger les emplois qui dépendent des accords commerciaux avec Rabat. Selon M. Zoido, ces pactes sont «fondamentaux, tant pour les Marocains que pour les Européens, et surtout pour nous les Espagnols». «L’Espagne ne peut tout simplement pas se permettre de mettre en danger l’avenir de centaines de familles», a ajouté l’eurodéputé.
Après le remplacement d’Arancha González Laya par José Manuel Albares, les liaisons entre Rabat et Madrid se sont considérablement améliorées. Le ministre espagnol des Affaires étrangères continue de travailler au renforcement des relations avec le voisin du sud, l’un des grands défis auxquels il est confronté depuis son entrée en fonction. Le ministre a assuré ce lundi que l’Espagne est «sur la bonne voie» pour résoudre la crise diplomatique avec le Maroc, comme le rapporte Europa Press.
«Je pense que nous sommes sur la bonne voie. Bien sûr les indices et tout ce que je reçois du Maroc vont dans ce sens», a-t-il déclaré. M. Albares a affirmé qu’il existe actuellement «une relation tranquille» avec le royaume du Maroc. «Ce que nous devons faire, c’est l’augmenter encore plus ; C’était déjà une relation très étroite, il faut la faire aller plus loin dans de nombreux domaines», a-t-il expliqué.
M. Albares a également souligné qu’«il y a un dialogue avec Rabat. Ce que les deux parties veulent, c’est « une relation basée sur la confiance, la transparence et le bénéfice mutuel, sur les engagements que nous devons respecter et qu’il n’y ait pas d’actions unilatérales», a-t-il ajouté.
Concernant l’arrivée de Ghali en Espagne et la mise en examen judiciaire de son prédécesseur, M. Albares a réaffirmé que le gouvernement respecte «toutes les actions en justice». De même, «nous collaborons à ce qui nous est demandé et nous agissons avec un maximum de transparence».
M. Albares, peu après sa prise de fonction à la tête de la diplomatie espagnole, a souligné qu’il est nécessaire de «renforcer les relations avec le Maroc», qu’il a qualifié de «voisin et ami du sud». D’autre part, en septembre, Albares a eu un entretien téléphonique avec son homologue marocain, Nasser Bourita, au cours duquel tous deux ont convenu de discuter largement d’intérêts communs.