Plus de 20.000 migrants et réfugiés ont trouvé la mort en Méditerranée depuis 2014, a annoncé l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) dans un communiqué publié samedi par des médias libyens.
“Un tragique naufrage au large des côtes libyennes le mois dernier et plus d’une douzaine d’autres décès récents ailleurs ont porté le nombre de morts en mer Méditerranée à 20.014 depuis 2014”, a déploré l’OIM, en rappelant que le 9 février dernier, au moins 91 personnes ont été portées disparues à bord d’un canot au nord de Garabulli, en Libye.
Le directeur du Centre d’analyse des données sur les migrations mondiales de l’OIM, Frank Laczko, a déclaré que plus largement, les deux tiers des décès enregistrés par les équipes de l’OIM “sont des personnes perdues en mer sans laisser de trace”. “Le fait que nous ayons atteint ce nouveau jalon sombre renforce la position de l’OIM selon laquelle il est urgent d’augmenter la capacité globale des opérations de recherche et de sauvetage en Méditerranée”, a-t-il souligné.
De façon générale, même si le nombre annuel de décès a diminué chaque année depuis 2016, année où plus de 5.000 personnes ont perdu la vie en traversant la Méditerranée, l’OIM relève toutefois que la proportion de décès par rapport aux tentatives de traversée a augmenté en Méditerranée centrale et occidentale en 2019 par rapport aux années précédentes. Ce qui constitue « une poursuite de l’augmentation du risque de décès observée depuis 2017 ». Dans ces conditions, sans une fin en vue dans cette tragédie en Méditerranée, l’OIM réaffirme qu’il est urgent d’améliorer et de développer des voies d’accès légales et sûres pour les migrants et les réfugiés. Il s’agit à la fois de mesures « pour réduire l’incitation à choisir des voies irrégulières et pour aider à prévenir les pertes de vies inutiles et évitables ».