Le ton est donné dès le titre et la suite de l’article est peu amène sur le manque d’impact dont fait preuve le gouvernement espagnol à l’international.
Le média d’un ton acerbe dénonce la fatuité du chef de gouvernement : «Sanchez prend un selfie de 29 secondes avec Joe Biden, et tout reste pareil. La Moncloa a vendu le petit tour du président espagnol avec celui des États-Unis [ marche dans le couloir vers la salle de réunion] comme le début d’une nouvelle ère internationale. Mais la vérité est que la nouvelle Conférence sur la Libye se tiendra à Berlin les 23 et 24 juin et que l’Espagne n’y participera pas. Et qui y participera ? le Maroc à la demande des Etats-Unis».
Après toute l’agitation espagnole pour européaniser une crise avec le Maroc et tenter de le mettre à terre, après avoir survendu la relation entre Biden et Sanchez et celle entre Laya et Blinken, le camouflet n’en est que plus grandement ressenti.
En effet, demain mercredi 23 juin, la deuxième Conférence libyenne débutera à Berlin. L’objectif, poursuit le journal, à travers la stabilisation de la Lybie est de garantir celle de tous les pays d’Afrique du Nord grâce à l’implication des grandes puissances au processus de Berlin… dont est exclue, encore une fois, l’Espagne. Les partenaires de choix pour discuter et prendre position sur des questions décisives concernant l’avancée du jihadisme et les mafias de l’immigration clandestine seront là, martèle okdiario. Les Espagnols, insiste le media, ne sont pas attendus.
Les dirigeants espagnols, conclut l’article, ont beau déclarer officieusement qu’il n’y a aucun intérêt de leur part à y assister, il n’en demeure pas moins que l’Espagne est devenue la principale porte d’entrée des immigrés clandestins dans l’espace européen, dont beaucoup viennent de « zones d’influence islamiste ».