Selon l’OMS, le coronavirus est mortel dans 2% des cas signalés et le risque de décès augmente avec l’âge. De plus, une équipe d’experts de l’OMS et de la Chine a commencé des inspections sur le terrain en Chine.
Le Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré hier que le dernier document épidémiologique sur le coronavirus, qui a été publié par les autorités sanitaires chinoises, est « très important pour permettre à l’OMS de fournir de bons conseils fondés sur des preuves aux pays », apprend-on auprès de l’Agence de presse Xinhua.
Par ailleurs, le Directeur général de l’OMS fait savoir que de plus en plus de données en provenance de Chine dépeignent une image plus claire de l’épidémie, par exemple comment elle se développe et où elle pourrait se diriger. Il a également estimé que le COVID-19 n’est pas aussi mortel que le SRAS et le MERS.
Selon le document épidémiologique présenté par les autorités chinoises à l’OMS, plus de 80% des patients ont une maladie bénigne et se rétablissent, le virus provoque une maladie grave dans environ 14% des cas, environ 5% des patients ayant des symptômes graves tels que l’insuffisance respiratoire et la défaillance de plusieurs organes, mais seulement 2% des cas signalés sont mortels.
Malgré une baisse apparente des nouveaux cas du COVID-19 en Chine, il est encore trop tôt pour dire si la tendance se poursuivra, a tempéré le Directeur général de l’OMS, ajoutant que « tous les scénarios sont encore sur la table ». Il a réitéré l’importance de saisir la « fenêtre d’opportunité » pour lutter contre le virus, car la plupart des cas sont encore confinés en Chine, tout en exhortant la communauté internationale à fournir des fonds pour aider les pays à se préparer à l’épidémie.
A noter que l’épidémie Covid-19 poursuit sa progression en Chine continentale avec 98 nouveaux décès enregistrés mardi 18 février, dont 93 dans la province du Hubei. Le bilan des personnes tuées par le SRAS-CoV-2 s’élève à 1.886. Du côté du Japon, un nouveau lot de tests effectués sur des personnes à bord du paquebot Diamond Princess en quarantaine a révélé 88 cas positifs supplémentaires, portant le total à 542, rapporte l’AFP.
Pour rappel, les autorités de santé chinoises ont demandé lundi aux personnes guéries du COVID-19 de donner leur sang afin d’en extraire le plasma pour soigner les malades qui sont encore dans un état grave. En effet, le plasma des anciens patients qui ont été infectés par le virus contient des anticorps qui pourraient permettre de diminuer la charge virale chez les malades sévèrement atteints, a indiqué lors d’un point de presse un responsable de la Commission nationale de santé.