Des données choquantes révélées par le rapport de l’Observatoire National du Développement Humain sur la situation de la jeunesse au Maroc. En effet, les recherches menées par l’Observatoire ont montré que 83,3% des jeunes marocains ne sont pas satisfaits de leur vie pour diverses raisons, dont les conditions de logement (71,3%) et la difficulté à trouver du travail (81,3%).
De manière générale, le rapport de l’Observatoire national du développement humain a conclu que le niveau de vie des jeunes entre 15 et 29 ans est généralement médiocre, « en raison des grandes difficultés qu’ils rencontrent pour trouver du travail », et quand il y’en a , « c’est souvent une affaire fragile » .
Si les jeunes sont l’épine dorsale du développement, le revenu moyen de ce groupe équivaut à 78,8 % du revenu national moyen, contre 98 % pour le groupe d’âge 30-44 ans et 119,2 % pour le groupe d’âge 45-59 ans.
Cette catégorie, estimée à 8,9 millions de personnes en 2019, fait face à de nombreuses difficultés d’accès au marché du travail, car son taux d’activité ne dépasse pas 42,2%, selon les statistiques 2019.
Selon les données du rapport de l’Observatoire national du développement humain, le taux de chômage des jeunes 15-29 ans est élevé, atteignant 24,9%.
Le rapport indique que les jeunes, notamment ceux qui sont au chômage depuis longtemps, ou les nouveaux entrants sur le marché du travail, sont plus exposés à diverses formes de vulnérabilité, et que la transition vers une vie active dans leurs rangs reste lente. Cela concerne également les jeunes récemment diplômés, dont le chômage a atteint 26% en 2019.
Si les jeunes marocains ont du mal à trouver un emploi, la situation des jeunes femmes est encore plus grave, puisque le taux de chômage chez elles atteint 35,4 %, contre 22 % chez les garçons, et leur taux d’activité ne dépasse pas 18,0 %, contre 65% chez les garçons.
Selon les données contenues dans le rapport de l’Observatoire national du développement humain, 83,3% des jeunes marocains ne sont pas satisfaits de leur vie, et 68,2% d’entre eux (selon les statistiques 2019) pensent qu’ils peuvent être heureux sans vivre au Maroc.