Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme a vivement critiqué ce mardi les arrêtés anti-burkini pris ces dernières semaines par plusieurs communes du littoral français.
Le bureau du Haut-Commissaire a déclaré par le biais d’un communiqué: »Ces décrets n’améliorent pas la situation sécuritaire ; ils tendent au contraire à alimenter l’intolérance religieuse et la stigmatisation des personnes de confession musulmane en France, en particulier les femmes ».
« Les codes vestimentaires, tels que les décrets anti-burkini, affectent de manière disproportionnée les femmes et les filles et sapent leur autonomie en niant leur aptitude à prendre des décisions indépendantes sur leur manière de se vêtir », estime le Haut-Commissariat.
À noter que selon les standards internationaux des droits de l’Homme, les limites à la liberté de toute personne de manifester sa religion ou ses convictions, y compris par le choix de tenues vestimentaires, » ne sont autorisées que dans des circonstances très limitées, y compris pour la protection de la sécurité publique, l’ordre public, la santé publique ou la morale », d’après le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme.