L’ambassadeur du Venezuela à L’ONU, Rafael Ramirez a réussi à se faire élire pour al deuxième année consécutive à la tète de la Quatrième commission de l’ONU, dite Comité de décolonisation, avec 64 % des votes en sa faveur.
Considéré comme l’ennemi N° 1 du Maroc à l’ONU, Rafael Ramirez, n’a jamais caché son attitude hostile à l’intégrité territoriale du royaume et son soutien très actif aux séparatistes du Polisario.
Récemment, dans un entretien accordé à l’agence EFE à New York, il avait accusé certaines puissances sans les nommer, de tenter de « diluer le comité » qui est chargé de 17 territoires considérés comme étant non autonomes, notamment Gibraltar, les Iles Malouines, la Nouvelle Calédonie et le Sahara marocain.
« Le Venezuela a assumé un engagement militant à l’égard de la décolonisation. Nous ne sommes pas neutres, et ceci s’explique par notre passé héroïque, notre libérateur Simón Bolívar qui a mené une guerre contre l’empire espagnol au cours de laquelle nous avons perdu près de 40% de notre population, et à l’issue de laquelle la Bolivie, la Colombie, l’Equateur, le Panama, le Pérou et le Venezuela ont obtenu leur indépendance », a déclaré Rafael Ramirez à la suite de son éléction.
Selon lui, la priorité de ce comité, crée en 1961, est d’examiner le statut de Puerto Rico, des Iles malouines, du Sahara occidental et de Gibraltar.
Il s’est pris, encore une fois, aux superpuissances notamment les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France -tous membres du Conseil de sécurité- qui selon, lui, « affichent des positions coloniales », et ont constitué une menace pour l’existence de ce comité.
« Personne ne peut demander au peuple sahraoui de passer le reste de sa vie réfugié dans les camps de Tindouf sous l’occupation d’une puissance étrangère comme c’est le cas du Maroc », avait-t-il insisté, avant d’espérer de voir le nouveau secrétaire général de l’ONU, le portugais Antoni Guterres prêter une plus grande attention à ce conflit appelant au passage les autres organes, comme le Conseil de sécurité, à assumer leur « responsabilité ».
D’après ce diplomate, aussi bien le Maroc qu’Israël s’opposaient à sa candidature à continuer à présider le comité de décolonisation.
Pour rappel, après des confrontations en mars et avril deniers au Conseil de sécurité, le Maroc et le Venezuela ont eu une autre prise de bec en juin dernier lors d’une session de la Quatrième Commission. Rafael Ramírez, avait alors vertement accusé l’ambassadeur marocain, Omar Hilale, de vouloir «saboter» un réunion de cette commission ce à quoi, l’ambassadeur Omar Hilale lui a répondu qu’il (Rafael Ramírez) voulait imposer son point de vue aux autres membres de la commission.
«Le Venezuela applique des règle dictatoriales» aux Nations Unies «comme son président chez lui», a ainsi lancé Omar Hilale, avait déclaré le diplomate marocain.