Le personnage de bande dessinée américaine Wonder Woman est très officiellement chargé, depuis le 21 octobre, de promouvoir les droits des femmes. Mais cette décision est contestée par des organisations et des groupes féministes.
Plusieurs d’entre eux, lors de l’investiture du personnage de bande dessinée américaine, ont carrément manifesté leur mécontentement en tournant le dos au podium, poing levé. Une pétition a d’ailleurs été signée par 350 employés de l’ONU pour que ce projet soit retiré.
Ban Ki-moon, bien qu’officiellement attendu, n’était pas présent quand l’annonce a été faite. Son adjointe à la communication, Cristina Gallach, a salué, lors de la conférence de presse «l’engagement de Wonder Woman en faveur de la justice, la paix et l’égalité» et l’importance «des valeurs qu’elle incarne», rapporte l’AFP.
Statement from #WomanSG regarding selection of #WonderWoman as honorary @UN #ambassador for #genderequality pic.twitter.com/wM8qIhrrJL
— Woman SG Campaign (@She4SG) October 20, 2016
Cette dernière juge «ridicule» cette nomination, «Il y a tant de femmes bien réelles qui auraient pu être choisies», s’est offusqué Shazia Rafi à la tête du mouvement She4SG.
À noter qu’un site internet créé pour dénoncer également l’intronisation d’un personnage fictif, a décrit ce choix, comme une «mauvaise plaisanterie», constituant «une insulte faite aux femmes». Wonder Woman incarnerait pour eux une simple «pin-up», «une femme blanche à la poitrine opulente et aux mensurations improbables».