Des médias allemands ont affirmé ce vendredi que, la justice allemande a ouvert une enquête contre un dirigeant d’une organisation religieuse gouvernementale turque, soupçonné d’avoir demandé à ses membres d’espionner, en Allemagne et dans plusieurs pays, des partisans de l’opposant turc Fethullah Gulen.
Le parquet fédéral avait quant à lui annoncé ce mardi, l’ouverture d’une enquête X en réaction aux soupçons d’espionnage pesant sur Ankara.
Le même jour, un responsable social-démocrate allemand avait révélé qu’Ankara avait demandé à Berlin de l’aider à espionner 300 personnes et organisations à travers l’Allemagne, jugées proches du mouvement du prédicateur Fethullah Gülen, accusé par Ankara d’avoir organisé le putsch raté de l’été dernier.
L’hebdomadaire allemand Der Spiegel affirme également vendredi que Diyanet (Direction des Affaires religieuses en Turquie) a demandé aux ambassades et aux consulats turcs « dans 35 pays » de rassembler des informations sur les partisans de Fethullah Gülen. Der Spiegel cite ainsi des pays comme « la Mauritanie, la Mongolie, le Nigeria ou l’Australie ».
Dans des documents envoyés à Ankara, les représentants diplomatiques turques ont ainsi détaillé par le menu « les activités d’écoles, d’associations ou de médias supposées proches de Gülen ». Ils ont également dressé des listes nominatives de ses présumés soutiens, écrit Der Spiegel.