Dans un rapport publié vendredi, l’ONG Oxfam pointe le fait que les pays les plus aisés (désignés ici comme les pays de l’OCDE signataires de la Convention des Nations Unies de 1951 relative au statut des réfugiés) pourraient réinstaller beaucoup plus de réfugiés syriens qu’ils ne le font aujourd’hui.
Près de 5 millions des réfugiés syriens sont actuellement présents dans les pays voisins de la Syrie, comme le Liban, la Jordanie, la Turquie, l’Irak et l’Égypte (selon Oxfam).
L’ONG appelle ainsi les « Etats riches » à prendre un engagement pour qu’au moins 10 % du nombre total de réfugiés recensés comme vulnérables selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), soient pris en charge par ces pays.
Car pour le moment, selon Oxfam, « moins de 3 % des réfugiés syriens sont arrivés dans des pays riches dans le cadre de programmes de réinstallation ».
La France à titre d’exemple, a relocalisé sur son territoire 1.800 réfugiés alors que, selon ses ressources, elle aurait pu en accueillir 25.926, estime l’ONG.
Le Canada ait figure de bon élève : le pays a réinstallé 39.532 réfugiés syriens, soit beaucoup plus que les 15.945 que ses ressources lui destinaient à recevoir (soit 248 % de sa part), selon le calcul de l’association.