Une explosion a fait au moins 45 morts et des dizaines blessées dans un attentat qui a visé lundi une foule en deuil massée devant un hôpital du sud-ouest du Pakistan.
La bombe a explosé alors qu’environ 200 personnes endeuillées étaient rassemblés devant les urgences de l’Hôpital civil de Quetta, après l’assassinat, quelques heures plus tôt, du bâtonnier de la province, a indiqué un journaliste de l’AFP sur place.
Il s’agit du deuxième attentat le plus meurtrier au Pakistan cette année, après un carnage dans un parc pour enfants bondé, où une bombe avait tué 75 personnes lors du week-end de Pâques à Lahore.
Ni l’attentat de lundi, ni l’assassinat n’ont été revendiqués jusqu’à présent. Nombre de groupes armés, islamistes, anti-chiites ou encore séparatistes sont actifs au Baloutchistan.
Avocats et journalistes étaient rassemblés après l’assassinat du président de l’association du barreau de la province, Bilal Anwar Kasi.
Anwar Kasi a été tué par des inconnus armés alors qu’il quittait son domicile pour aller travailler lundi matin.
Le Premier ministre Nawaz Sharif a condamné l’attentat, et ordonné de nouvelles mesures de sécurité.
Le Baloutchistan, frontalier de l’Iran et de l’Afghanistan, est une région riche en réserves pétrolières et gazières, secouée par des violences confessionnelles entre sunnites et chiites, des attaques islamistes et une insurrection séparatiste.
Ce n’est pas la première fois qu’un attentat vise un hôpital au Pakistan. En 2010, une bombe avait tué 13 personnes devant le département des urgences d’un hôpital de la mégalopole de Karachi, où étaient soignées les victimes d’un premier attentat, alors que leurs proches inquiets s’y étaient rassemblés.






