Le Ministère de l’agriculture et des pêches maritimes vient de lancer la certification des vitroplants de palmiers dattiers, opération qui concernera, au démarrage, 32 000 vitroplants de la variété «Mejhoul».
L’opération, qui vise la réhabilitation et la reconstitution des palmeraies existantes, sera généralisée à toutes les variétés concernées par les programmes de plantation dans le but de rompre avec les lacunes du passé.
Pour mener à bien cette opération, qui s’inscrit dans le cadre du plan Maroc Vert, sept laboratoires privés (7) ont adopté le système de certification, sachant que les premiers plants certifiés selon ce nouveau système seront livrés vers la fin de l’automne 2015.
Par ailleurs, un système de traçabilité allant du choix des pieds-mères jusqu’à la livraison des vitroplants aux agriculteurs, a également été mis en place.
Autre nouveauté, non des moindres, un arrêté du Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, portant sur l’amendement du règlement technique relatif à la production, au contrôle, au conditionnement et à la certification des plants de palmier dattier est en cours de publication.
La technique des vitroplants consiste en une pratique réalisée en laboratoire dans le but d’accroître un certain nombre de plantes dans un espace restreint, rappelle-t-on.
Plantation de 3 millions de vitroplants, à l’horizon 2020
Le palmier dattier occupe une place importante dans l’agriculture marocaine et contribue à la préservation de l’écosystème oasien menacé par la désertification.
Le Plan Maroc Vert vise, d’ailleurs, depuis 2009, la production, à l’horizon 2020, de 3 millions de vitroplants destinés à la réhabilitation et à la reconstitution des palmeraies existantes sur une superficie de 48000 ha et l’extension des plantations du palmier dattier, à l’extérieur des palmeraies, sur une superficie de 17000 ha, précise le Ministère de tutelle.
Ce dispositif vise à pallier à l’importante régression des plantations qu’a connue le Royaume, depuis le début du 20ème siècle, à cause de la maladie du «Bayoud » qui a dévasté les 2/3 de la palmeraie marocaine, notamment les variétés à haute valeur commerciale comme le Mejhoul ou le Boufekouss.