Le ministre algérien de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, figure parmi les personnalités citées dans la nouvelle affaire des paradis fiscaux « Panama Papers ».
Selon le site algerien « TSA », ce ministre est le seul détenteur, depuis juillet 2015, d’une compagnie domiciliée au Panama, du nom de Royal Arrival Corp.
Menée durant une année par le International consortium of investigative journalists (ICIJ) en partenariat avec 107 médias, 378 journalistes dans 77 pays du monde, l’enquête expose au grand jour un pan entier des méandres de la finance mondiale et des paradis fiscaux, en particulier au Panama.
À travers cette société écran, Bouchouareb détient un compte en banque en Suisse, à la NBAD Private Bank SA. Cette société est gérée par le biais d’une autre compagnie détenue par le ministre algérien, du nom de Compagnie d’étude et de conseil (CEC), celle-ci basée au Luxembourg, souligne TSA.
Dans les emails envoyés au cabinet panaméen au centre du scandale international, Mossack Fonseca, la CEC informe que la Royal Arrival Corp. active dans la représentation commerciale et la négociation des contrats commerciaux, les travaux publics et le transport maritime et ferroviaire en Turquie, au Royaume-Uni et en Algérie.
Contactée par l’ICIJ, la société financière luxembourgeoise qui a créé la compagnie de Bouchouareb affirme que cette société a été « constituée en toute transparence ». Elle sert a gérer une propriété héritée, selon la même source. Cela dit, l’ouverture du compte à la banque NBAD de Genève n’aurait jamais été finalisée, car le ministre aurait demandé de geler cette société pendant ces mandats publics, précise la même source.