Le Comité national olympique marocain (CNOM) est confronté à une bourrasque de critiques à cause des contre-performances des athlètes marocains lors des Jeux olympiques d’été de 2024, qui ont eu lieu du 26 juillet au 11 août à Paris.
Hors Soufiane El Bakkali, qui a conservé l’or olympique sur 3 000 m steeple en 8 min 6 sec 5 au stade de France, les athlètes marocains se sont contentés de la «simple» figuration lors des JO-Paris 2024. Beaucoup d’entre eux se sont déclarés insatisfaits de leur participation aux Jeux, soit directement à cause de résultats en-deçà des attentes, soit en raison du caractère délétère de la préparation qui a précédé la plus grande compétition censée promouvoir le royaume sur la scène internationale.
Depuis quelques jours, les noms des dirigeants élus des fédérations sportives marocaines concentrent le courroux de l’opinion publique, «des omnipotents qui produisent échecs massifs et systématiques, générateurs de frustration depuis plusieurs décennies», a-t-on déploré. Deux médailles ont été décernées pour une délégation de 60 participants marocains, soit approximativement un taux d’échec de 96,6 % (au regard du régime des récompenses). Beaucoup s’interrogent du bien-fondé des contrats de préparation olympique (nommés contrats de PO), et s’ils sont soumis à réévaluation immédiate au terme de chaque olympiade.
L’honneur marocain a été sauvé par le tenant du titre Soufiane El Bakkali, premier steepleur à conserver l’or olympique depuis le doublé du Finlandais Volmari Iso-Hollo, mais aussi par les acolytes de de Soufiane Rahimi, qui ont permis au Maroc de devenir le quatrième pays africain médaillé au football des Jeux olympiques en dominant l’Égypte (6-0) le 8 août, à Nantes, dans la petite finale.
Le dispositif olympique marocain polarise les réactions publiques, pointant du doigt un encadrement déficient des athlètes et le rôle peu saillant des intervenants intermédiaires, qui comprennent entraîneurs, directeurs techniques, cadres et personnels assistants. Nonobstant, ce sont les dirigeants «dinosauriens» des fédérations qui canalisent l’essentiel des éreintages, en raison de la précarité des conditions d’exercice des sportifs marocains malgré leur statut d’athlètes de haut niveau et l’absence d’une vision à long-terme, au regard des dépenses faramineuses englouties par une gestion souvent qualifiée de hasardeuse.