Le ministre français des affaires étrangères est formel : « Il n’est absolument pas question que nous intervenions militairement en Libye ».
Laurent Fabius a ajouté devant la presse, toujours hier à Rome en marge d’une réunion de la coalition internationale contre Daech : « Je ne sais pas de quelle source cela provient ».
Des déclarations sensées clarifier la position de Paris, alors que possibilité d’une intervention militaire en Libye est largement avancée dans la presse française. Les armées seraient même déjà sur le terrain.
En témoigne l’enquête parue dans le Figaro lundi dernier, où il est dit que « sur le plan technique, une telle opération contre Daech sur le terrain (libyen, NDLR) – lequel est relativement plat – ne présente pas de difficultés majeures, rien à voir en tout cas avec les vallées afghanes ou les massifs du nord du Mali. En théorie, frappes aériennes, infanterie et artillerie devraient combiner efficacement leurs effets, dans le cadre d’un engagement d’envergure moyenne ». Le quotidien, généralement bien informé sur les questions de géostratégie, affirme que « le terrain est observé depuis le ciel, des bottes américaines et britanniques seraient même au sol ».
La réunion de la coalition internationale contre Daech a rassemblé hier à Rome des représentants de 23 pays pour faire le point sur la lutte contre le groupe EI, qui se renforce en Libye.
Selon Sahel intelligence, l’intervention militaire était au cœur des échanges. Le site d’informations avance aussi que les armées finiront par intervenir et que ce n’est qu’une question de temps: «la plupart des pays occidentaux souhaitent attendre l’entrée en fonction formelle du gouvernement d’union issu de l’accord signé à Skhirat, au Maroc, sous la supervision de l’ONU ».