La diplomatie française a fermement rejeté les accusations formulées par Alger, selon lesquelles la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) serait impliquée dans des actes visant à déstabiliser l’Algérie. Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, a qualifié dimanche 16 décembre ces allégations d’«infondées et fantaisistes» lors d’une intervention radio.
«Ce sont des accusations totalement dénuées de fondement», a déclaré M. Barrot, confirmant cependant la convocation, la semaine dernière, de l’ambassadeur de France à Alger, Stéphane Romatet, par le ministère algérien des Affaires étrangères. Le chef de la diplomatie française a exprimé ses regrets face à cet incident, tout en apportant son soutien à l’ambassadeur : «J’ai immédiatement appelé notre représentant à Alger pour lui témoigner notre pleine solidarité», a-t-il ajouté.
Alger intensifie ses accusations
Cette déclaration intervient après une série de déclarations incendiaires relayées par plusieurs médias algériens, dont le quotidien gouvernemental El Moudjahid. Selon ces derniers, les autorités algériennes auraient accusé la DGSE de recruter d’anciens terroristes à des fins présumées de déstabilisation. Une chaîne publique, AL 24, a récemment diffusé les prétendus aveux d’un individu présenté comme un ex-terroriste, affirmant avoir été manipulé par les services français.
Ces accusations, accompagnées de menaces voilées, dénoncent les prétendus actes hostiles de Paris. Les sources diplomatiques citées par les médias algériens évoquent une possible riposte, affirmant que «l’Algérie ne restera pas passive face à ces ingérences.»
Un récit controversé et peu crédible
À Paris, ces déclarations sont perçues comme une tentative délibérée d’Alger de détourner l’attention de ses propres difficultés internes. Selon des sources bien informées, cette rhétorique antifrançaise sert de levier politique dans un contexte où l’Algérie fait face à une crise économique et sociale croissante. Des observateurs notent également le manque de preuves tangibles pour étayer ces accusations. «L’Algérie s’enferme dans une logique d’escalade verbale, sans jamais apporter d’éléments vérifiables», a-t-on déclaré.