Pas moins de 98% du commerce extérieur marocain passent par les différents ports du Royaume, soit plus de 100 millions de tonnes par an, indique Oxford Business Group (OBG).
Relevant l’importance de l’infrastructure portuaire pour la promotion l’activité économique et commerciale, en particulier, OBG rappelle, dans son rapport 2015 sur le Maroc, que le Royaume déploie des efforts considérables, tant au niveau des investissements alloués à l’amélioration et l’expansion de ce secteur, qu’au niveau de la coopération avec d’autres partenaires.
Evoquant les investissements consentis à ces projets, le rapport d’OBG, cite parmi les grands bailleurs de fonds qui soutiennent la phase initiale du projet du port en eau profonde du complexe Nador West Med la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement avec 200 millions d’euros, le Fonds Arabe pour le Développement Economique et Social avec 175 millions d’euros et la Banque Africaine de Développement (BAD) avec un montant de 1,2 Milliard de Dirhams (109,8 M Euros) , soit 10 pour cent des investissements prévus pour la construction des infrastructures dans la première phase du projet
Les 4,6 milliards de Dirhams restants (420,2 millions d’euros) seront apportés par les actionnaires du projet, à savoir le gouvernement marocain et plusieurs autres institutions publiques, ajoute la même source.
Le même rapport indique en outre que le projet du port Kenitra Atlantique, doté d’un budget de 8 milliards de dirhams (730,8 millions d’euros), devrait être inauguré en 2019 et pourrait apporter un soutien logistique à l’usine Peugeot-Citroën dès la mise en service de cette dernière, prévue en 2020.
Le nouveau port de Safi, d’un coût d’environ 4 milliards de Dirhams (365,6 millions d’euros), sera doté d’installations destinées aux produits de l’agriculture et de l’industrie locales, écrit OBG qui note que, pour sa part, le port de Jorf Lasfar d’un coût estimé à 4,6 milliards de dollars, devrait entrer en service en 2019 et accueillera les importations de gaz naturel liquéfié à hauteur de 7 milliards de m³ d’ici 2025.
Dans le but d’accélérer le chantier, les autorités ont lancé des appels d’offres portant sur des études géotechniques pour le projet, qui comportera une jetée maritime d’un coût de 600 millions de dollars et un terminal gazier d’un coût de 800 millions de dollars, rappelle OBG.
Enfin l’extension du Port Tanger-Med, baptisé Tanger-Med II, dont les travaux, menés par un consortium composé du groupe français Bouygues Travaux Publics, de l’italien Saipem, du belge Besix et du marocain Somagec, ont débuté en 2010, fournira, rappelle OBG, une capacité supplémentaire de 5,2 équivalent vingt pieds (EVP) par an, portant ainsi la capacité totale du port à 8,2 millions d’EVP dès sa mise en service l’an prochain.
Parlant de la coopération avec des partenaires étrangers, le rapport de OBG rappelle l’annonce, en octobre dernier, par le géant français de l’affrètement CMA CGM du lancement de cinq (5) nouvelles lignes de transport maritime au départ d’Agadir avec des escales dans plusieurs autres ports marocains, dont Casablanca et Tanger, ainsi que dans divers ports européens.
Citant le ministre marocain de l’équipement, qui exposait en septembre dernier à Casablanca, les grandes lignes des projets de construction de cinq nouveaux ports d’envergure dans le cadre de la Stratégie Portuaire 2030, le rapport de OBG rappelle que cette stratégie vise la création d’une demi-douzaine de pôles d’activités maritimes devant permettre de stimuler la croissance économique régionale. Il s’agit, de nouvelles grandes installations portuaires à Nador, Kenitra et Dakhla, ainsi que dans les ports de Safi et de Jorf Lasfar.