L’Italie va introduire le 6 août un passe sanitaire obligatoire pour accéder aux lieux fermés comme les bars et restaurants, a décidé jeudi 22 juillet au soir le gouvernement dirigé par Mario Draghi.
«Le passe sanitaire est un instrument pour permettre aux Italiens de continuer leurs activités avec la garantie de ne pas se retrouver parmi des personnes contagieuses», a expliqué le Premier ministre lors d’une conférence de presse à Palazzo Chigi, le siège du gouvernement à Rome, à l’issue du conseil des ministres ayant approuvé cette mesure. Outre dans les salles des bars et restaurant, ce passe sera requis pour entrer dans les piscines, les salles de sport, les musées, les cinémas et les théâtres ainsi que les salles de jeux.
Le passe sanitaire sera également exigé pour les événements sportifs, les concerts, les spectacles, les foires et les congrès, particulièrement propices aux rassemblements, sources de contaminations. Les discothèques resteront fermées jusqu’à nouvel ordre, mais ce secteur bénéficiera d’aides publiques.
Plus de 5 000 nouveaux cas ce jeudi
Le passe sanitaire, baptisé «green pass» dans la péninsule, pourra être délivré dès la première dose de vaccin, mais aussi aux personnes guéries du Covid et à celles qui ont obtenu un test négatif dans les 48 heures précédentes. L’adoption du passe sanitaire a été l’objet de tensions au sein de la majorité gouvernementale, le leader de la Ligue (extrême droite) Matteo Salvini mettant notamment en garde contre «des choix draconiens, improvisés et non mesurés excluant la majorité des Italiens de leur droit au droit au travail et à circuler librement».
L’Italie enregistre actuellement chaque jour quelques milliers de nouveaux cas et peu de morts, mais la tendance de fond est à la hausse. Jeudi, 5057 cas ont ainsi été enregistrés, alors que le pays n’avait pas dépassé la barre des 5000 nouveaux cas en 24 heures depuis le 21 mai. «Le variant Delta est menaçant, car il se diffuse plus vite que les autres variants», a d’ailleurs mis en garde Mario Draghi. «J’invite tous les Italiens à se faire vacciner, et à le faire tout de suite», a-t-il exhorté, tout en se réjouissant que «plus de la moitié des Italiens ont accompli le cycle vaccinal».