Isaac Charia, secrétaire général du Parti marocain libéral (PML), dont on assure que le nom figure sur la liste des cibles potentielles du logiciel Pegasus, affirme qu’il a été pris au dépourvu par des révélations peu transparentes.
Le réseau de journalistes Forbidden Stories et l’ONG Amnesty International ont obtenu une liste de 50 000 numéros de téléphone sélectionnés pour une surveillance potentielle. Parmi ces numéros, celui d’Isaac Charia, secrétaire général du Parti marocain libéral (PML), a critiqué le mode opératoire de Forbidden Stories, l’accusant de défaut de collaboration.
«Les journalistes derrière ce projet qui ont dévoilé mon nom et mon identité ne m’ont ni informé ni rencontré pour que mon téléphone subisse une expertise technique» s’indigne M. Charia. Selon celui-ci, la méthodologie du consortium d’étude entraîne la mise en évidence d’une disjonction entre un état de fait non vérifié et la présentation publique qui en a été faite.
«Je tiens à préciser à l’opinion publique nationale et internationale que les éditeurs de cette enquête n’ont pas pris la peine de communiquer avec moi avant d’utiliser mes données personnelles, et que mon téléphone personnel n’a fait l’objet d’aucune expertise de quelque nature que ce soit» affirme l’avocat.
«Cette situation me pousse à suivre toutes les procédures judiciaires nationales et internationales au nom de la vérité, surtout s’il m’est prouvé que la société israélienne propriétaire du programme Pegasus a effectivement piraté mon téléphone et transmis mes données personnelles à des institutions internationales et internationale afin d’utiliser mon nom et mon identité comme outil de pression, d’extorsion ou à des fins lucratifs» a-t-il conclu.
D’autres noms de personnalités figurant sur la liste divulgués par le consortium de médias qui ont mené l’enquête ont exprimé leur indignation d’être mis devant le fait accompli, comme le journaliste Ahmed Najim ou encore Reda Zaireg.






