Le Maroc «entend ne pas laisser impunis les multiples mensonges et les fake news propagés ces derniers jours» a-t-on affirmé. Pour Mohamed Fizazi, «il incombe au consortium des médias de prouver conformément à la loi les faits nécessaires au succès de ses prétentions contre le Maroc».
Mohamed Fizazi, théoricien religieux, a déclaré dans long post sur sa page Facebook que «toute démarche de surveillance visant à protéger le pays du terrorisme, de la drogue ou des manœuvres ciblant son intégrité territoriale est utile», saluant en même temps les efforts des services de sécurité marocains, «dirigés par M. Abdellatif Hammouchi et ses assistants».
M. Fizazi estime qu’accuser le Maroc d’espionnage est «un autre maillon d’une longue chaîne faite d’hostilité contre le Maroc», ajoutant : «L’une des choses les plus étranges que j’ai lues à cet égard est que ceux qui ont entrepris de répandre ces assertions diffamatoires réclament que l’État marocain fournisse des preuves de sa non-implication dans l’affaire Pegasus, alors que la charge de la preuve incombe au demandeur, actori incubit probatio».
Le Maroc a décidé, le 22 juillet, d’attaquer en diffamation Amnesty et Forbidden Stories devant le tribunal correctionnel de Paris, a annoncé jeudi son avocat dans un communiqué transmis à Barlamane.com.
«L’Etat marocain considère faire face à une nouvelle affaire de liste et que le passé a largement démontré qu’il était aisé de tirer des conclusions mensongères de telles pratiques», a déclaré l’avocat de Rabat, déplorant un «procès d’intention médiatique, infondé et visiblement créé de toute pièce pour déstabiliser la relation diplomatique profonde entre le Maroc et la France».
Les organisations Forbidden Stories et Amnesty International ont obtenu de manière peu connue jusqu’ici une liste de 50 000 numéros de téléphone, sélectionnés pour être potentiellement surveillés, et l’ont partagée avec un consortium de médias, lequel a multiplié les révélations oscillant entre l’anecdotique et le sensationnel à l’égard du Maroc.