Défiant les menaces de Pékin, trois membres du mouvement prodémocratie hongkongais ont organisé mardi une conférence de presse, durant laquelle ils ont réclamé la protection des libertés pour chaque citoyen.
Trois membres du mouvement prodémocratie hongkongais ont organisé hier mardi, une très inhabituelle conférence de presse afin, selon eux, de ne pas laisser le monopole de la communication à l’exécutif de la ville, qui est aligné sur Pékin.
Vêtus de la tenue emblématique de la contestation, un tee-shirt noir et un casque de chantier jaune, deux jeunes hommes et une jeune femme portant des masques ont présenté ce point presse, le premier aussi formel. « Nous appelons le gouvernement à redonner le pouvoir au peuple et à répondre aux demandes des citoyens de Hong Kong », ont-ils affirmé, assurant qu’aucun ne s’exprimait au nom d’un quelconque mouvement ou parti politique.
« Le gouvernement actuel devrait se sentir concerné par l’émotion de la population, mais il a choisi de ne pas prendre ses responsabilités », ont-ils déclaré, lisant des déclarations en anglais et en cantonais. « Un tel comportement scandaleux doit être condamné », a affirmé l’un d’eux, en anglais.
De son côté, le bureau chinois des affaires hongkongaises a voulu prévenir, mardi, dans un communiqué, « tous les criminels violents » de ne « pas prendre la retenue des autorités pour de la faiblesse ». « Nous disons clairement au petit groupe de criminels violents et sans scrupules et aux forces répugnantes qui sont derrière eux : ceux qui jouent avec le feu finissent par se brûler ».
Il faut noter que cette conférence de presse intervient au lendemain d’une des journées les plus violentes depuis le début du mouvement, qui a été marquée par une grève générale, de nombreuses manifestations parfois émaillées de heurts avec la police et une action de grande ampleur de blocage du métro de la ville.
Pour rappel, depuis début juin, les manifestants demandent la démission de Carrie Lam, une enquête sur l’action de la police, une amnistie pour les manifestants, en plus du suffrage universel et d’un abandon définitif d’un projet de loi controversé sur les extraditions vers la Chine.