Du jamais vu depuis une douzaine d’années : les cours du pétrole ont fini vendredi en fin de séance à moins de 30 dollars le baril. Depuis le début de l’année, il a reculé de quelque 20,5% aux Etats-Unis et de plus de 22% en Europe.
Hier en fin de séance, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de référence a perdu 1,78 dollar et se négociait à 29,42 dollars soit son plus bas niveau de clôture depuis novembre 2003. A Londres, c’est encore pire: la chute est de 2,09 dollars, atteignant son niveau le plus bas depuis février 2004.
Pour les spécialistes, cette baisse tient à trois facteurs : le retour de l’Iran sur le marché, la faiblesse actuelle de l’économie chinoise (à l’approche de la publication mardi du produit intérieur brut de l’an dernier) et la morosité des marchés avec les mauvais indicateurs annoncés aux Etats Unis (notamment la chute libre de l’activité manufacturière depuis le début du mois dans la région de New York, ce qui a pesé sur le moral des investisseurs).
James Williams de WTRG Economics précise ce samedi : « L’idée qui domine, c’est que les sanctions contre l’Iran vont être levées pendant le week-end et les gens sont en train d’anticiper un retour sur le marché du pétrole iranien d’ici quelque jours« .
Toujours selon cet analyste, « si l’AIEA confirme cette fin de semaine que les Iraniens ont tenu leurs engagements sur la réduction de leur programme atomique, cela provoquera un afflux supplémentaire de 500.000 barils par jour sur le marché« .
De leur côté, les pays de l’Opep n’ont toujours pas décidé une baisse de leur production.