Avec le retrait de Citic, l’entreprise publique chinoise de fonds d’investissement, la Chine abandonne tout partenariat avec l’Algérie autour du méga-projet phosphatier, le PPI.
Après l’entreprise chinoise Wengfu, Citic se retire du « projet phosphatier intégré » (PPI), tel que conçu par Alger afin de concurrencer l’Offiche chérifien des Phosphates (OCP) sur son terrain, en portant sa production actuelle de 2 millions de tonnes annuelles à 10 M tonnes/an. C’est Africa Intelligence qui révèle dans son édition du 17 juin, cet ultime retrait chinois dans le partenariat qui liait la Chine à l’Algérie et qui devait voir le jour en 2022. Le media annonce également que côté algérien, les recherches vont bon train pour trouver un nouveau partenaire étranger solide qu’ils espèrent avant le 22 juin courant.
Pour rappel, le 26 novembre 2018, les groupes algériens Sonatrach et Asmidal-Manal d’un côté, et les groupes chinois Citic et Wengfu de l’autre, ont signé un accord de partenariat pour la réalisation d’un projet intégré d’exploitation et de transformation du phosphate et du gaz naturel des gisements de la région de Bled El Hadba selon la règle étatique du 51/49%. Une enveloppe conséquente de 7 milliards de dollars pour un méga projet qui devait créer 3000 postes de travail directs « alors que ses chantiers de réalisation à travers les quatre wilayas assureront 14.000 postes d’emploi. Le complexe de phosphate devait garantir des revenus en devises à hauteur de 1,9 milliard de dollars/an », assure BTP news. En 2020, poursuit le media, « Pékin [a] demandé à toutes ses sociétés les plus importantes en Algérie de geler leurs activités jusqu’à ce que la situation politique en Algérie revienne à la normale ». La normale n’ayant pas vu le jour trois ans plus tard, les Chinois jettent l’éponge, et confirment l’échec de la politique algéroise tant au niveau de sa sécurité intérieure que de ses stratégies économiques.
Cinq ans de tractations depuis Bouteflika, que les instructions de Tebboune selon l’agence de presse algérienne APS, « pour l’exploitation de tous les gisements existants dans le pays et pour relancer les activités de prospection des réserves non exploitées », ont voué à l’échec. Cette ambition de se frotter constamment au Maroc, se heurte à l’instabilité du pays et à ses exigences en matière de partenariat qui découragent plus d’un investisseur sérieux.
Pendant ce temps, la stabilité du Maroc et la poursuite de ses engagements à l’intérieur du pays comme à l’international, permet à ses entreprises dont l’OCP de développer ses partenariats dans et hors le continent africain.