Alors que le roi Mohammed VI poursuit sa tournée dans certains pays du Golfe, le Parti de la Justice et du Développement (PJD), par la voie d’un de ses dirigeants, Mohamed Yatim, a accusé ces pays de financer ses adversaires politiques, affirmant que ces derniers n’entameront en rien sa popularité.
Cette sortie de Mohamed Yatim- par ailleurs vice-président de la Chambre des représentants- et son timing, est considérée par les observateurs comme une manière de jeter l’ombre sur cette visite royale, sachant que cette formation politique a eu recours au même procédé, il y a quelques mois, lors de la visite de Mohammed VI dans les provinces du Sud.
En effet, certains députés du parti d’Abdelilah Benkirane avaient demandé une grâce royale au profit des détenus de l’affaire de Gdim Izik impliqués dans l’assassinat de sang froid de 11 membres des forces de l’ordre. Des actes dignes de ceux perpétrés par Daech. Cette demande de la part du PJD avait alors été perçue par les observateurs comme une tentative d’impliquer le roi dans un dossier sur lequel la justice avait déjà dit son mot lors d’un procès équitable en présence d’organisations des droits de l’homme.
La sortie médiatique de Mohamed Yatim prouve, si besoin est, l’existence d’un stratagème politico-médiatique dont la mise à exécution est repartie entre les dirigeants du parti de Benkirane et son bras religieux Mouvement de l’Unicité et la Réforme (MUR), et qui pointe à l’horizon à l’approche du scrutin législatif du 7 octobre prochain, estime un observateur de la scène politique nationale.