Il a fallu deux jours de « débats » à une commission du » PJD « , dite de l’éthique et de la transparence, au sujet du scandale de deux de ses illustres membres, pour accoucher enfin d’un communiqué étiqueté désormais au rayon des épopées en absurdité.
Les auteurs dudit communiqué ne se sont pas rendu compte, qu’ils ont décroché la palme du ridicule, en reconnaissant que leurs deux collègues, Mostafa Ramid et Mohamed Amekraz en l’occurrence, ont bel et bien piétiné la loi, tout en les couvrant d’éloges, en les comblant d’hommages, et en leur témoignant toutes sortes d’égards. En jetant l’opprobre sur les médias qui ont osé porter ces affaires sur la place publique.
Il s’agit là d’une illustration de plus, que les membres de cette commission, tout comme ceux du bureau politique, et de toutes les instances délibératives du PJD, n’ont jamais pu s’affranchir de leur carcan partisan, qui brouille leur vision, ligote leur pensée et paralyse leur réflexion.
Rédigé en termes volontairement tronqués, le communiqué du PJD tente de faire croire que le scandale de ses deux membres, tous deux ministres, tous deux hommes à la robe noire, tous deux officiant à la tête de départements chargés de veiller au respect des droits des citoyens, est un non événement, en clair: circuler il n’y a rien a voir, donnant ainsi une vision rétrograde de la justice.
Au sein de cette commission, tout a été instruit exclusivement à décharge, alors même que la loi a été sciemment flinguée, et que le manquement au devoir de la probité a été manifestement affiché.
Décidément, les pas de travers des responsables les plus en vue de ce parti, ne se comptent plus. Et à chaque fois, ses dirigeants rivalisent en « intelligence’’ pour créer des fenêtres de tirs à leurs convenances, versant tout droit vers leur habituelle théorie du complot qui nourrit un instinct quasi-inné de vengeance à plein régime.
Dans cette ‘’cause’’ implaidable, à gestes et documents potentiellement compromettants, le PJD a délibérément franchi la frontière de l’acceptable, pour offrir sa caution au non respect de la loi, qui plus est par un communiqué à l’allure du poing fermé.