Le Maroc n’est pas épargné par la nécessité de se remettre en question et de reconsidérer ses politiques. Le coronavirus a ouvert des perspectives inespérées et levé le voile sur la fragilité d’un grand nombre d’idées acquises. D’où vient l’importance de relancer le débat sur les piliers du nouveau modèle de développement, notamment par les partis politiques.
Les débats nationaux commencent à porter davantage sur la nécessité d’un plan de relance en sortie de crise. Le plan d’urgence, les séquelles que laissera la pandémie de covid-19, mais aussi les dispositifs à mettre en place pour l’après-confinement sont parmi les sujets qui alimentent la toile. La majorité des partis politiques, censée encadrer comme leur objet l’indique, la politique, ne s’est pas encore penchée sur l’élaboration d’un plan de relance en faisant participer la population. Seul le RNI a lancé une plateforme de débat public sur l’après-coronavirus « maba3d-corona.com« .
Mise en ligne vendredi 10 avril, la plateforme électronique pour initier un débat public portant sur l’après-coronavirus, se propose de recueillir, jusqu’au 19 avril, les propositions et contributions de « toutes les forces vives de la nation ». Le parti de la colombe invite ainsi toutes les composantes de la société à réfléchir ensemble à des mesures et des actions pour relancer l’économie nationale après cette crise sanitaire et préserver les citoyens des retombées négatives de cette pandémie.
Là aussi aucune stratégie mise à la disposition des citoyens. Là aussi on attend que la force de la proposition émane de la population … pour s’en servir et le séduire lors des prochaines échéances électorales probablement.
Certes, les partis politiques remplissent leurs réseaux sociaux de vidéos de sensibilisation et invitent leurs adhérents et sympathisants à contribuer au Fonds spécial-coronavirus, comme la société civile, mais ils n’ont pas initié un chantier de réflexion.
Il faut rendre à César ce qui lui appartient en mentionnant que ce sont les internautes qui ont exprimé sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter, leur ambition de participer à ce chantier de réflexion. Face à la crise, les idées ne manquent pas sur la toile.
Les internautes vont tous, à travers des propositions concrètes, vers la promotion de l’individu comme un chapitre nécessaire à inclure dans le nouveau modèle de développement, en plus de celle de tous les secteurs qui ont montré leurs limites dès le confinement, qu’il s’agisse de ressources humaines, de production ou de la propension à élaborer et à produire des stratégies en temps de crise.