Maintenant que l’élection du président de la Chambre des Conseillers, qui a défrayé la chronique, est bouclée, les projecteurs sont braqués sur les dispositions prévues dans le projet de loi de Finances 2016, adopté, mercredi dernier, en conseil du gouvernement.
Le gouvernement table sur la réalisation d’un taux de croissance de 3% en 2016 contre 5% en 2015. Ces prévisions rejoignent celles établies par le dernier rapport du Centre Marocain de Conjoncture (CMC), qui prévoit, de son côté, une croissance de 2,8%, en raison d’un retour à une campagne agricole moyenne sachant qu’il prévoit également pour 2015, un taux de croissance du PIB de l’ordre de 5,2 %.
Autres indicateurs inclus dans le projet de loi de finances, la poursuite de la réduction du déficit budgétaire à 3,5% et la maitrise de l’inflation à hauteur de 1,7%, se basant sur un prix du pétrole à 61 dollar le baril.
Dans le domaine social, le projet de loi de finances vise la création de 26.000 postes d’emploi dans la fonction publique, en plus de ceux qui devraient être créées à travers l’effort entrepris en matière d’investissement public estimé à 189 milliards de Dirhams (MMDH).
Quatre axes prioritaires pour 2016
A signaler que pour l’année prochaine, le gouvernement a relevé quatre priorités. La première concerne la consolidation des bases d’une croissance économique équilibrée poursuivant le soutien de la demande et l’encouragement de l’offre à travers, en particulier, la stimulation de l’industrialisation, l’encouragement de l’investissement privé, le soutien de l’entreprise et l’accélération des plans sectoriels.
La deuxième porte sur le renforcement des piliers d’un développement économique intégré qui diminue les disparités sociales et spatiales et offre des opportunités d’emploi décent.
La troisième vise l’accélération de la mise en œuvre de la régionalisation et de la cadence des grandes réformes structurantes.
Quant à la quatrième priorité, elle insiste sur la mise en œuvre de la réforme de la loi organique des Finances et la poursuite des efforts pour la récupération progressive des équilibres macro-économiques.
Perspectives mondiales prometteuses
Ces grands axes, fixés pour le projet de loi de Finances 2016, devront profiter d’un contexte économique international favorable.
Selon les pronostics, l’année prochaine sera marquée par l’amélioration des prévisions mondiales, surtout pour la région euro-méditerranéenne, favorisant, ainsi, la demande étrangère, et la baisse des prix du pétrole sur les marchés internationaux.