En 2021, une série d’augmentations des droits de douanes devrait être appliquée à diverses catégories de produits. Ces nouvelles mesures, telles que annoncées par le Projet de loi de finances (PLF) pour l’année à venir, devraient doper les recettes douanières du Maroc.
Abdelaziz Arji, expert-comptable, auditeur et commissaire aux comptes, estime que la pandémie a eu l’effet d’un électrochoc qui mène le Maroc à recourir à des mesures drastiques, comme une hausse des droits de douane.
Il souligne que le protectionnisme est un réflexe naturel des états en période de crise. Il se manifeste par l’édification de barrières douanières dans le but à la fois de protéger la production nationale, mais également de rapporter des ressources au budget de l’Etat. D’autres mesures dites non tarifaires dont les quotas d’importation ou l’imposition de normes permettent de réduire drastiquement les importations.
« Le Maroc n’est pas en reste en cette période de pandémie. La liste des produits pour lesquels les droits de douane ont augmentée est longue. Ces mesures sont venues s’ajouter à l’amendement de l’Accord de libre échange avec la Turquie qui a rétabli les droits de douane à hauteur de 90% du droit commun sur plus de 1.200 produits », souligne-t-il.
« Il est certain que le plan économique qui se profile ne ressemblera à aucun autre en raison des conséquences de la pandémie. Cette dernière a eu l’effet d’un électrochoc qui mène le Maroc à se faire violence à travers des mesures drastiques comme une hausse des droits de douane. Les effets à court terme seront ressentis par le citoyen à travers une hausse des prix. Mais c’est le prix à payer pour garantir aux générations futures une indépendance tant convoitée », a-t-il poursuivi.