« Écoles, hôpitaux et parcs ont été réduits à l’état de ruines par les bombes ». L’Unicef tire à nouveau la sonnette d’alarme dans un rapport publié ce lundi sous l’intitulé « No place for children », estimant que le conflit affecte aujourd’hui 8,4 millions d’enfants syriens, soit plus de 80% d’entre eux, qu’ils soient en Syrie ou en exil.
L’agence de l’ONU pour l’enfance chiffre à plus de 2 millions le nombre d’enfants non scolarisés à l’intérieur de la Syrie et à 700.000 parmi les réfugiés dans les pays voisins, dans un contexte de « violence, de peur et de déracinement ».
Cinq ans après le début de la guerre, l’entrée en vigueur de la relative trêve des combats, depuis le 27 février dernier, a permis à des écoliers d’Alep de quitter les caves où ils suivaient leurs cours, rapporte l’AFP. Pour la plupart d’entre eux, c’était la première fois qu’ils sortaient sans craindre pour leur vie.
L’UNICEF met aussi l’accent sur le recrutement d’enfants soldats de moins de 15 ans, qui reçoivent un entraînement militaire, participent au combat ou sont chargés de missions qui mettent leurs vies en danger, comme le transport et la maintenance des armes. Leur nombre n’a pas été précisé.
Concernant les fonds qui seraient nécessaires en 2016 pour aider les enfants syriens à retrouver leur dignité et leur bien-être, l’Unicef avance le chiffre d’un milliard 400 millions de dollars mais l’agence déplore n’avoir reçu que 6% du financement requis.