Les vingt millions d’habitants de New Delhi continuent de tousser et se frotter les yeux dans un brouillard de pollution dantesque, une urgence de santé publique qui a entraîné la fermeture d’écoles et de chantiers. Certains Indiens se tournent donc vers des bars à oxygène pour respirer de l’air sain.
Une brume nauséabonde et écœurante emprisonne toujours la capitale indienne, cachant les bâtiments, s’immisçant dans les foyers, les bureaux et même les galeries souterraines du métro, envahissant de façon insupportable les voies respiratoires et les poumons. D’ailleurs, l’ambassade américaine sur place enregistre ces jours-ci une concentration moyenne sur 24h de particules fines PM2,5 d’environ 400 microgrammes par mètre cube d’air, soit 16 fois la limite recommandée par l’Organisation mondiale pour la santé.
Certains Indiens se tournent donc vers des bars à oxygène pour respirer de l’air sain. Pour avoir accès à 15 minutes d’air oxygéné, les prix varient entre 3 et 5 euros. C’est notamment le cas du docteur Billi Gessat: « Ici, je peux respirer de l’air oxygéné à 99%. C’est une chance pour nous ». Depuis que l’Inde est piégée dans une pollution dantesque, les propriétaires des bars à oxygène constatent que de plus en plus de clients viennent acheter des bars à oxygène. « Ça détoxifie le corps et ça réduit l’impact de la pollution sur notre santé. Les clients sortent relaxés », indique Ajay Johnson, un propriétaire de bar à oxygène dans la capitale indienne.
A noter que la qualité de l’air ne s’améliore pas dans la capitale indienne malgré la circulation alternée et la fermeture de certaines usines. Depuis 12 jours, New Delhi vit sous un épais brouillard de pollution. La faible vitesse du vent et les températures basses piègent le smog dans la mégalopole, détériorant la santé de ses 20 millions d’habitants.






