La conjoncture difficile, engendrée par l’apparition du covid-19 au Maroc, a provoqué une crise sans précédent dans divers secteurs, notamment le BTP.
Selon la Fédération nationale des bâtiments et travaux publics (FNBTP), plusieurs chantiers ont connu un abandon de postes massif. Il est aussi difficile de ravitailler les chantiers en matériaux, matières et produits. La Fédération note également une baisse de rendement sur les chantiers en activité et arrêt presque total sur d’autres.
Les professionnels du BTP font également état d’une pression sur la trésorerie due à la faiblesse des recettes et l’accumulation des impayés. De plus, le télétravail n’est pas adapté à la nature d’un bon nombre de métiers du secteur, chose qui entrave davantage le déroulement des projets prévus. Face à cette situation, des mesures urgentes sont à engager. Et ce, afin d’atténuer les impacts de la crise sanitaire sur le secteur et d’assurer la continuité de l’activité des entreprises du BTP.
Dans ce contexte, un plan de relance post-pandémie est en cours de préparation. La relance rapide de la commande publique et la protection de la production locale face aux importations massives figurent parmi les premières recommandations émises par les professionnels. Il est également recommandé de favoriser la préférence nationale, notamment dans les marchés publics ainsi que de faciliter le démarrage des chantiers en octroyant des avances de 10 à 15% aux entreprises contre la remise d’une caution. Il est aussi question d’accélérer les délais de paiement et appuyer les entreprises, y compris les grandes, pour obtenir des lignes de crédits bancaires supplémentaires afin d’alléger leur trésorerie. Parmi les priorités figurent : la relance de l’écosystème construction et logement, l’élaboration des stratégies de construction régionales, l’appui à la recherche et développement pour développer des solutions nationales locales innovantes concrétisées par des opérations pilotes.