Le Kenya mise sur la promotion du tourisme intérieur et des destinations plus proches du pays pour relancer ce secteur frappé de plein fouet par la pandémie du nouveau Coronavirus. Les opérateurs du secteur commencent à repenser leurs politiques et à recalibrer leurs priorités.
Les chefs de file de l’industrie touristique du Kenya ont avancé diverses stratégies devant permettre la relance de ce secteur qui se veut l’un des trois plus gros pourvoyeurs de devises de l’économie kényane.
“La rampe de lancement du secteur devra être le tourisme intérieur qui peut avoir lieu à travers différentes formes de voyage contrairement au tourisme international”, a déclaré Safina Kwekwe, secrétaire générale du ministère du Tourisme lors d’une visioconférence organisée dimanche avec la participation de l’ensemble des responsables et opérateurs touristiques.
La promotion des destinations plus proches du Kenya, telles que les pays de la région de l’Afrique de l’Est, est de nature à assurer également une reprise plus rapide du secteur, a ajouté la responsable, assurant que le département du tourisme a déjà lancé des initiatives pour stimuler le tourisme intérieur, notamment en appliquant des réductions de 50% sur les frais d’entrée aux parcs à compter du 1er juillet. Elle a, par ailleurs, indiqué que le gouvernement est sur la voie d’élaborer un programme de crédit pour la relance du tourisme afin d’aider les opérateurs du secteur à accéder à des fonds de roulement et partant préserver les emplois.
En 2019, le Kenya a enregistré une hausse de 3,9% de ses revenus touristiques qui se sont chiffrés à 1,61 milliard de dollars, une performance due aux 2,5 millions de touristes ayant visité le pays au cours de l’année, en hausse de 1% par rapport à 2018 (2,1 millions de touristes), selon les statistiques officielles. Avec les exportations de thé et les envois de fonds en provenance de l’étranger, le tourisme est l’un des trois plus gros pourvoyeurs de devises de l’économie kényane.






