A en croire les prévisions du Haut-commissariat au plan (HCP), 2016 sera une année particulièrement difficile pour l’économie marocaine.
Lors d’une conférence de presse, mercredi soir à Casablanca, Ahmed Lahlimi, Haut-commissaire au Plan a annoncé un taux de croissance à hauteur de 1,3%, en rupture avec celui des années fastes.
Nous sommes donc proches des 1,2% prédits par le Centre marocain de conjoncture (CMC), mais bien en dessous des 3% prévus par le gouvernement dans la loi de finances 2016 adoptée fin décembre. Nous sommes aussi trés loin du taux de croissance 2015, évalué par le HCP à 4,4%.
Le HCP, institution statistique indépendante du gouvernement, précise que ce faible niveau de croissance est la conséquence du repli de l’activité agricole à 12,7% (rejoignant ainsi des taux connus pendant les années de sécheresse), sachant que les activités non agricoles vont trés faiblement contribuer à la croissance, avec un taux de croissance de 2,2%.
La pluviométrie fait partie des facteurs cités par Ahmed Lahlimi pour expliquer une si faible prévision de croissance, au terme d’une année 2015 où les pluies ont été bénéfiques. A l’inverse 2016 devrait figurer parmi les années les plus sèches qu’ait connues le Maroc.
Concernant la décélération des activités non agricoles, le HCP note que les activités tertiaires constituent 66% de la valeur ajoutée non-agricole. La progression de secteurs phares, comme la Finance, l’Immobilier et les services rendus aux entreprises est passée de 5,9% en moyenne entre 2004 et 2012 à 1,8% en 2015.
Pour Ahmed Lahlimi, la demande intérieure est aujourd’hui la principale source de relance des activités non agricoles mais elle est en net ralentissement. Ceci, précise t’il, malgré la poursuite de la maîtrise des prix intérieurs à des niveaux bas, l’abondance de liquidité induite par la bonne amélioration des rentrées en devises et la baisse du coût de refinancement des banques commerciales auprès de la banque centrale.






