Un haut diplomate du Département d’État américain a révélé que la rencontre, tenue samedi 28 septembre à New York entre Ahmed Attaf, chef de la diplomatie algérienne et John Bass, sous-secrétaire d’État adjoint américain aux affaires étrangères, a été l’occasion d’adresser un message clair à l’Algérie, lui enjoignant de «réviser de fond en comble son approche régionale», au moment où le régime a amplifié les points de tension avec son voisinage direct.
Le sous-secrétaire d’État américain a exprimé des observations «franches» quant au rôle que l’Algérie devrait assumer, notamment en ce qui concerne ses positions face aux affaires régionales, en tête desquelles se trouve la question du Sahara. Cette rencontre s’est déroulée en marge de la 79ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations unies, en présence de Joshua Harris, sous-secrétaire d’État adjoint pour l’Afrique du Nord, qui a appelé l’Algérie et le Front Polisario à adopter une approche empreinte de «réalisme» concernant la question du Sahara marocain.
Washington soutient la proposition marocaine d’autonomie comme une solution «sérieuse et réaliste» au conflit. Les États-Unis ont reconnu officiellement la souveraineté du Maroc sur le territoire du Sahara fin 2020. Le pays continue de considérer le plan d’autonomie du Maroc comme sérieux, crédible et réaliste, porteur d’une approche qui peut potentiellement satisfaire les aspirations du peuple du Sahara.» Washington avait, aussi, «exprimé son ferme soutien» à l’émissaire taffan de Mistura, chargé de relancer le processus de négociations.
Le quartier régional connaît une montée des troubles politiques et militaires, notamment au Sahel, où l’Algérie est accusée par le Mali de soutenir le «terrorisme.»