Le site d’information « Tout Sur l’Algérie » (TSA) s’est livré à un comparatif des montants des contrats de fourniture de tramways Citadis à travers le monde. Il en ressort des différences importantes entre les prix pratiqués en Algérie et ailleurs, notamment à Casablanca et Bordeaux.
Ainsi, le contrat Citadis de Sétif porte sur la fourniture de 26 kits, pour un montant total de 85 millions d’euros. Ce qui donne un prix unitaire de 3,27 millions d’euros. En comparaison, la ville de Bordeaux a acheté 10 Citadis pour 28 millions d’euros, soit 2,8 millions d’euros l’unité. Le contrat a été signé en janvier 2016, soit en même temps que celui de Sétif.
Toujours à titre comparatif, le contrat de Casablanca, signé en octobre 2015, porte sur la livraison de 50 rames pour 100 millions d’euros, soit 2 millions par rame. C’est presque la moitié du prix pratiqué pour Sétif, constate TSA selon lequel Il suffit de consulter les autres communiqués d’Alstom et comparer les montants des contrats à travers le monde pour se rendre compte que les prix proposés à l’Algérie sont parmi les plus élevés au monde. C’est d’autant plus anormal qu’il s’agit, pour Sétif, de livraison de kits, et non de rames montées et prêtes à utilisation. Ces kits seront montés dans l’usine de montage locale à Annaba, en partenariat avec plusieurs entreprises algériennes. Ce qui pourrait alourdir davantage la facture finale. En prenant en compte les avantages comparatifs qu’offre l’Algérie (faible coût de l’énergie et de la main-d’œuvre notamment), les prix ne devraient-ils pas être inférieurs qu’ailleurs ? se demande TSA qui a contacté l’Entreprise du Métro d’Alger (EMA) selon laquelle cette différence par des considérations techniques, un argument qui ne semble guère convaincre, à en croire TSA.