Vladimir Poutine est venu mercredi à la rescousse du président américain Donald Trump, accusé d’avoir fait pression sur son homologue ukrainien pour éliminer un rival politique, assurant ne rien voir de « compromettant » dans leur conversation.
Vladimir Poutine a déclaré qu’ « il n’y avait rien de compromettant dans la conversation entre Trump et Zelensky », au sujet de ce coup de téléphone qui vaut au président américain d’être sous la menace d’une procédure de destitution. Les démocrates reprochent à Donald Trump d’avoir demandé à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, lors d’une conversation téléphonique il y a deux mois, d’enquêter sur l’ancien vice-président Joe Biden, bien placé alors pour porter les couleurs démocrates en 2020.
Donald Trump a seulement demandé « une enquête sur un possible schéma de corruption d’un ancien membre de l’administration présidentielle. N’importe quel chef d’État aurait fait la même chose », a ajouté le président russe, s’exprimant lors d’un forum économique dédié à l’énergie.
Aux yeux de Vladimir Poutine, ses adversaires politiques « utilisent n’importe quel prétexte pour attaquer le président Trump. Et aujourd’hui, c’est l’Ukraine, cela confirme une nouvelle fois que nous n’y étions pour rien. Ils cherchaient juste un prétexte », a poursuivi Vladimir Poutine, faisant référence aux accusations d’ingérence russe dans l’élection présidentielle américaine de 2016. À la question de savoir si la Russie comptait interférer dans l’élection présidentielle à venir aux États-Unis en 2020, Vladimir Poutine a ironisé : « Je vais vous confier un secret : oui ! Nous allons le faire sans faute. Mais ne le dites à personne », a déclaré le président russe sous les applaudissements de la salle.
Quelques heures plus tôt, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a confirmé avoir participé à l’appel entre Donald Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky au centre de la procédure de destitution à l’encontre du président américain. « J’étais sur l’appel », a confirmé le secrétaire d’État, qui a fait l’objet d’une injonction formelle de trois commissions du Congrès pour leur livrer des documents nécessaires à leur enquête. Mike Pompeo s’exprimait dans une conférence de presse à Rome au côté de son homologue italien Luigi Di Maio.