Donald Trump, aux portes de la Maison Blanche après avoir remporté plusieurs Etats décisifs, a revendiqué mercredi une «victoire politique jamais vue dans notre pays», au moment où le décompte final est attendu.
L’ancien président a reçu dans la foulée une pluie de félicitations de dirigeants étrangers, d’Emmanuel Macron à Benjamin Netanyahu, de Volodymyr Zelensky à Mark Rutte.
Cette victoire ravive un dossier diplomatique important de sa première présidence : la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara. En décembre 2020, Trump avait officiellement reconnu la souveraineté du Maroc sur cette région, une décision saluée par Rabat comme une avancée majeure. Ce geste avait conduit à la signature d’un accord tripartite entre les États-Unis, le Maroc, et Israël, lequel a depuis consolidé la coopération militaire et économique entre Washington et Rabat.
Selon des chiffres récents, les échanges commerciaux entre le Maroc et les États-Unis ont atteint 5,6 milliards de dollars en 2023, soit une augmentation de 30 % par rapport à 2020, en grande partie stimulée par cette reconnaissance diplomatique. Sur le plan militaire, les États-Unis ont vendu au Maroc pour plus de 1,2 milliard de dollars en équipements militaires, incluant des drones de surveillance et des systèmes de défense avancés, en vertu de l’accord signé en 2020.
Le retour de Trump pourrait renforcer cette dynamique : le Maroc espère que cette seconde présidence aboutira à un soutien plus affirmé dans les instances internationales, notamment au Conseil de sécurité de l’ONU, où la question du Sahara reste sensible. Des sources diplomatiques estiment que Rabat pourrait chercher à obtenir de Washington un engagement plus ferme pour clore définitivement ce dossier.