La mission d’observation de l’Union européenne (UE) n’a observé aucune « fraude« , lors du second tour de l’élection présidentielle au Mali, a déclaré mardi sa cheffe, Cécile Kyenge.
« Je peux affirmer que nos observateurs n’ont pas observé de fraudes, mais des problèmes d’irrégularités procédurales », comme « deux cas de procès verbaux pré-signés et préremplis » avant la fin du scrutin, a déclaré la député européenne.
Ces PV remplis à l’avance « ne comportaient pas de résultats, on ne peut pas tirer de conclusions« , a-t-elle assuré.
« Ça n’appartient pas à la mission d’observation électorale de juger si les élections sont crédibles« , a estimé Mme Kyenge, soulignant que la mission de l’UE était « ici à la demande du gouvernement malien pour l’accompagner dans ce processus électoral« .
La cheffe de mission a, en outre, fait état des « améliorations » apportées par les autorités dans l’organisation de ce scrutin, tout en réitérant « ses appels à la transparence » pour la publication « dès que possible » de la liste détaillée des bureaux de vote fermés dimanche et l’intégralité des résultats provisoires, bureau de vote par bureau de vote.
Le gouvernement malien a indiqué lundi que 490 bureaux de vote sur 23.000 n’ont pu ouvrir dimanche, soit la moitié moins que lors du premier tour, le 29 juillet.
La mission de l’UE « appelle les candidats à faire preuve de mesure », a dit Mme Kyenge, demandant d’attendre la « proclamation des résultats provisoires par l’administration« , attendue d’ici jeudi ou vendredi.
Premier bailleur international du Mali avec 400 millions d’euros versés chaque année au budget de l’État, l’UE a dépêché dimanche 90 observateurs dans 440 bureaux de vote à Gao (Nord), Ségou (Centre) et Bamako, ainsi que dans le sud et l’ouest du pays, mais pas dans les zones en proie aux violences, notamment le Centre et le Nord.