Cinq candidats, dont deux anciens Premiers ministres du président déchu, Abdelaziz Bouteflika, ont été sélectionnés pour se présenter aux élections présidentielles algériennes en décembre, a confirmé samedi le conseil constitutionnel.
Vingt-trois candidats s’étaient inscrits pour l’élection qui intervient alors que l’Algérie s’est enlisée dans des mois de manifestations sempiternelles exigeant une refonte de l’ensemble du système politique.
Kamel Feniche – président du conseil constitutionnel, qui valide les candidats aux élections – a déclaré samedi que seulement cinq candidats avaient été sélectionnés pour se présenter aux élections du 12 décembre, confirmant ainsi la décision annoncée par les autorités électorales il y a une semaine.
Les manifestants sont opposés à toute personnalité issue de l’ère Bouteflika prenant part à l’élection, craignant que l’élite en pouvoir ne manipule le scrutin pour choisir son successeur.
Parmi les cinq candidats autorisés, les premiers ministres Ali Benflis et Abdelmadjid Tebboune de l’ère Bouteflika, sont considérés comme les plus favoris.
Benflis, âgé de 75 ans, a été premier ministre de Bouteflika de 2000 à 2003 ainsi que son principal adversaire aux élections de 2004 et 2014. Tebboune, âgé de 73 ans, était un haut fonctionnaire et était ministre de la Communication de Bouteflika à son arrivée au pouvoir en 1999. Parmi les autres candidats figure Azzedine Mihoubi, chef du parti du Rassemblement national démocrate (RND), principal allié du parti de l’ancien président.
L’ancien ministre du tourisme et membre de la mouvance islamiste, Abdelkader Bengrina, dont le parti a soutenu l’ancien président Bouteflika, et Abdelaziz Belaïd, ancien cadre du Front de libération nationale (FLN), sont également dans la course pour la présidentielle.
L’élection pour trouver un successeur au «raïs» – qui a été forcé de démissionner en avril sous la pression du mouvement de protestation – était initialement prévue pour juillet. Mais la date a été reportée en raison du manque de candidats viables.