Dimanche, Marine Le Pen a appelé les magistrats »à ne pas pas contrecarrer la volonté du peuple », alors que la pression judiciaire s’accentue sur la candidate FN à la présidentielle.
Lors d’un meeting à Nantes-devant une salle à moitié remplie- et près de 3500 supporters (selon son équipe), la présidente du front national a déclaré que: » L’Etat de droit est le contraire du gouvernement des juges (…). Les magistrats sont là pour appliquer la loi, pas pour l’inventer, pas pour contrecarrer la volonté du peuple, pas pour se substituer au législateur ».
Un très proche de celle qui domine les sondages de premier tour de la présidentielle, Frédéric Chatillon, a été mis en examen dans une des enquêtes sur le financement des campagnes électorales du Front national, une décision judiciaire révélée samedi.
Cette mise en examen de Frédéric Chatillon intervient alors que, parallèlement, l’enquête sur les soupçons d’emplois fictifs d’assistants de députés FN au Parlement européen, qui vise personnellement Marine Le Pen, s’est accélérée cette semaine, avec la mise en examen de sa chef de cabinet, Catherine Griset.
Toujours à Nantes, Marine Le Pen a encore lancé: » Dans cette élection, (ils) ont choisi leur camp, ils font campagne de manière hystérique pour leur poulain (…) Ils se parent de morale, prétendent en rester à l’analyse des faits, hurlent à la liberté de la presse quand on les critique –c’est un droit fondamental pour la démocratie– et puis ils pleurnichent d’avoir perdu la confiance du peuple qui se tourne –et c’est légitime– vers internet pour s’informer ».
Pour rappel, la candidate du Front national à l’Elysée, Marine Le Pen, a refusé cette semaine de se rendre à une convocation de la police dans l’enquête sur des soupçons d’emplois fictifs d’assistants frontistes au Parlement européen, estimant que la période électorale ne permet «ni la neutralité ni la sérénité nécessaires au fonctionnement correct de la justice».