Les journaux marocains de mercredi se sont intéressés à l’information selon laquelle le conseiller du Roi, Omar Azimane, a pressé le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, de respecter les orientations royales à propos de l’utilisation des langues étrangères dans l’enseignement de certaines matières, aux mesures disciplinaires contre plusieurs juges pour chantage et enrichissement illégal, au nombre important de réfugiés politiques accueillis par le Maroc en 2015 et aux listes de fonctionnaires fantômes soumises aux hautes autorités.
Le chantage et l’enrichissement illégal derrière la révocation et la suspension de plusieurs juges
La deuxième partie des résultats des travaux de la session de Mars 2015 du Conseil supérieur de la justice, approuvés par le Roi Mohammed VI, a dévoilé des mesures disciplinaires prises contre des juges impliqués dans des affaires de corruption ou des fautes professionnelles graves.
Le journal +Akhbar Al Yaoume+ rapporte à cet égard, qu’il s’agit de révocation avec possibilité de bénéficier du droit à la retraite, de la mise à la retraite d’office ou de suspension provisoire pour une période de six mois.
Citant une source judiciaire digne de foi, le journal rappelle que les accusations retenues contre les juges concernés par ces mesures disciplinaires portent en particulier sur le chantage et l’enrichissement illégal.
Le conseiller du Roi presse le chef du gouvernement de respecter les orientations royales
Fort du soutien royal, Omar Azimane, Conseiller du Roi et président du conseil supérieur de l’enseignement, a défendu l’utilisation des langues étrangères dans l’enseignement de certaines matières, conformément à la +Vision Stratégique de la réforme de l’enseignement+.
Le journal +Al Akhbar+ note qu’ Omar Azimane, a pressé le chef du gouvernement de respecter les orientations royale à ce sujet, rappelant, à l’ouverture lundi de la huitième session de l’assemblée générale du Conseil supérieur de l’enseignement à Rabat, que le Roi avait insisté, dans le discours du trône de l’année 2015, sur la nécessite d’œuvrer en conformité avec la +Vision Stratégique du conseil+, que le Souverain avait remis à Benkirane pour l’introduire dans les politiques publiques.
Le conseiller du Roi n’a pas omis d’évoquer la polémique qui a accompagné la publication de la +Vision Stratégique+ élaborée par le Conseil, tout en citant le Discours royal, qui souligne que l’ouverture sur les langues et les cultures étrangères n’affectera pas l’identité nationale, mais contribuera, au contraire, à son enrichissement.
3600 nouveaux réfugiés dans le Royaume en 2015
Le chargé des affaires extérieures au Haut-commissariat des Nations unies aux Réfugiés à Rabat a révélé que le Maroc a accordé le statut de réfugié politique à 3600 personnes, à fin novembre dernier, dont 2000 venues de Syrie, en plus d’autres venues du Yémen, d’Irak, de Palestine et des pays de l’Afrique de l’Ouest.
Citant le responsable de cet organisme des Nations unies, le journal +Akhir Saa+ indique que le Haut-commissariat des Nations Unies se penche actuellement sur 1600 demandes d’asile pour déterminer celles qui satisfont les conditions d’en bénéficier, comme celles émanant de personnes en danger dans leurs pays respectifs, en particulier des guerres civiles, des épidémies ou des persécutions ethniques ou religieuses.
Des listes de fonctionnaires fantômes soumises aux hautes autorités du Pays
Des sources informées ont révélé que des listes de fonctionnaires fantômes dans des établissements publiques, qui n’ont jamais rejoint leurs postes, depuis leurs nominations, ont été portées à la connaissance des hautes autorités, pour des mesures légales à leur encontre.
Le journal +Al Massae+ rapporte à ce sujet que les listes en question concernent notamment des fonctionnaires fantômes à la Chambre des Conseillers, des parlementaires qui n’+ont jamais rejoint la deuxième chambre+ et d’autres rattachés aux cabinets de la présidence ou du secrétariat général de la Chambre.
Le journal indique que ces listes portent notamment les noms de fils des notables des provinces du sud, des noms de fils de personnalités connues au niveau de partis politiques, comme l’USFP, le PI, le MP ou encore la Gauche socialiste en plus de plusieurs intervenants de la société civile et des fils de hauts responsables.
+Al Massae+ indique enfin que les mesures de révocation de plus de 1600 fonctionnaires fantômes sont en cours de finalisation.






