Plusieurs questions d’importance nationale se partagent l’intérêt de la presse marocaine de fin de semaine (samedi et dimanche), avec en premier lieu la gestion des alliances post- électorales, à propos desquelles le journal «Akhbar Al Youm» dégage le constat de la grande frustration qu’en a récolté M. Abdelillah Benkirane.
Le journal cite une source proche du secrétaire général du Parti de la Justice et du Développement (PJD), selon qui, Benkirane, bien qu’ayant aplani son différend avec le président du Rassemblement National des Indépendants au sujet de la présidence du conseil municipal de Tétouan, en est sorti avec le goût amer, surtout après le dernier communiqué du « parti de la colombe ».
Dans la même veine, le journal «Al Akhbar» affirme que la victoire du PJD au niveau de la circonscription de la ville de Kenitra risque d’être frappée de nullité, suite au dépôt d’un recours de la part du Parti de l’Istiqlal et du Parti de l’Authenticité et de la Modernité réclamant l’invalidation des résultats de la liste de M. Rebbah. Les éléments qui fondent ce recours avaient fait l’objet d’un rapport «sombre» que les autorités de la wilaya avaient, selon le journal, adressé au ministère de l’intérieur, du fait que M. Rebbah avait usé de ses prérogatives en tant que président du conseil de la ville, en attribuant des kiosques à des marchands ambulants durant la campagne électorale.
Le quotidien précise que le tribunal administratif de Rabat décidera, lundi, s’il invalidera ou non les résultats de M. Aziz Rebbah, sachant que la probabilité d’une invalidation est plus forte au regard des dispositions de l’article 54 de la loi 97-9 portant code électoral.
Le même journal rapporte que les services de la sûreté de la ville de Guelmim ont retrouvé les traces de la femme d’un conseiller PJD, «disparue» depuis quelques temps, dans une situation scabreuse: elle était éméchée et dans les bras de son amant. Le conseiller PJD avait porté plainte suite à cette disparition accusant des adversaires d’avoir enlevé son épouse.
Sur le même fait, le journal «Assabah» confirme l’escapade de la «disparue», surprise avec son amant, par les services de police, à l’intérieur d’un appartement.
C’est grâce au recours aux moyens technologiques de pointe que la fugueuse a été localisée, suite à un message SMS qu’elle a envoyé à son mari lui demandant de se désister de la course à l’élection, et que celui-ci a produit à la police pour justifier sa plainte. Quant à l’amant, c’est un repris de justice mêlé à des affaires de trafic de drogue, indique «Assabah».
Le même journal rapporte que le chef de gouvernement, M. Abdelillah Benkirane a utilisé « l’arme de l’embauche » à de hauts postes dans « la bataille des alliances », faisant savoir que le gouvernement ne s’est pas gêné d’inscrire dans l’ordre du jour de son conseil hebdomadaire, tenu jeudi dernier, des décisions de nominations à la tête d’universités de personnalités appartenant à des partis. Le conseil de gouvernement a, en effet, adopté des propositions de nomination à de hautes fonctions, dans le même temps où le parti de Benkirane se trouve en confrontation avec d’autres formations , que ce soit de la majorité ou de l’opposition.
Il cite, à cet égard, au niveau de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, le nom de Mohamed Benkaddour, apparenté au PAM, nommé recteur de l’Université Mohamed Ier d’Oujda, relevant que des doutes certains pèsent sur la transparence de ces nominations et que l’affaire serait portée devant le parlement.
Dans le même sillage, le quotidien «Al Massae» indique que le Parti de la Justice et du Développement a récompensé le directeur de la société du «sabot», Saad Ben M’barak, du RNI, en lui accordant la présidence du conseil préfectoral de Rabat.
Le même journal rapporte que certaines composantes de la majorité ont menacé de renverser la table sur Abdelillah Benkirane au niveau de plusieurs villes, à cause de son « reniement » d’un certain nombre d’engagements qui ont précédé l’annonce des décisions concernant les noms pressentis pour les présidences, signalant la grogne que cela a soulevé parmi les membres du PJD.