Les suites du scrutin du 4 septembre, avec ce qui en résulté comme changements dans les rapports de force entre partis, continuent d’alimenter les commentaires de la presse nationale de lundi, qui se focalise particulièrement sur la déconvenue de M. Hamid Chabat , secrétaire général du Part i de l’Istiqlal, déchu de la mairie de Fès, et les attitudes incohérentes de certaines composantes de la coalition au pouvoir qui ont durement mis à mal l’alliance de la majorité.
Le PI s’attend à des changements et Chabat soumet sa démission au conseil national
Le journal «Assabah» rapporte que des membres du comité exécutif du « Parti de la balance», qui ont été partie prenante dans la décision de Hamid Chabat de quitter le gouvernement Benkirane, ont fait des déclarations au journal, signifiant que le parti envisage un changement au début de l’année prochaine, révélant que Chabat va quitter certainement le secrétariat général. Quant à la question de la démission du leader de l’Istiqlal, elle est reportée jusqu’à la réunion du conseil national le 17 octobre prochain.
Les alliances entre le «tracteur» et la «lampe» menacent la coalition gouvernementale
Selon «Al Massae» , des conseillers du Parti du Progrès et du Socialisme ont menacé de démissionner du parti au cas où ce dernier ferait alliance avec le PAM pour composer le conseil d’arrondissement de H’ssein( Salé) . C’est l’insistance de l’ex-président du conseil d’arrondissement, Mohamed Benatiya ( PAM), à se voir confier le poste de premier vice-président, en contrepartie de son vote pour Jamaâ El Moatassim, directeur de cabinet du chef de gouvernement, lors de l’opération d’élection du conseil de la ville de Salé, qui est la pierre d’achoppement sur laquelle risque de s’effriter la coalition gouvernementale, estime le journal.
Des propositions au sein de la majorité pour majorer les salaires des élus, pour certains jusqu’à égaler les ministres
«Akhbar Al Youm» croit savoir qu’un débat a été soulevé lors du dernier conseil de gouvernement, au sujet de l’augmentation des salaires des présidents des régions, des maires des grandes villes , mais aussi des présidents des autres communes urbaines et rurales . Il s’en est dégagé une forte tendance au sein du gouvernement pour élever les salaires des responsables élus, de telle sorte à concéder aux présidents des régions des indemnités égales aux salaires des ministres (65.000 DH au lieu de 7000 DH actuellement ). Les maires des grandes villes recevront, eux , des indemnités proches des salaires perçus par les secrétaires d’Etat (45.000 DH au lieu de 5.000 DH actuellement), tandis que les indemnités des présidents des communes urbaines et rurales se situeront entre 15.000 DH et 10.000 DH, avec aussi une majoration des indemnités des présidents d’arrondissement de 300 HD à 8.000 DH , sans oublier l’allocation d’indemnités aux vice- présidents et aux membres des bureaux au niveau des régions et des conseils communaux.
Polémique au sujet de la présence de Mohand laenser au conseil de gvt et celui-ci est embarrassé par la place incongrue de la femme
Le journal «Al Akhbar» rapporte que la présence de Mohand Laenser, ministre de la jeunesse et des sports, au conseil de gouvernement , jeudi dernier, a soulevé une polémique juridique et constitutionnelle , du fait de sa qualité de président de la région Meknès-Fès, ce qui pose la question de la légalité des décisions prises avec la participation d’un ministre en situation manifeste d’incompatibilité.
Le gouvernement s’est trouvé, aussi , dans une situation extrêmement embarrassante du point de vue constitutionnel et juridique, concernant la représentation de la femme dans les listes de candidatures, particulièrement, écrit «Al Akhbar», s’agissant de l’élection des membres de la Chambre des conseillers, prévue le 2 octobre prochain, car la loi organique relative à la 2è Chambre du parlement stipule que les listes de candidatures ne doivent pas comporter successivement deux noms de même sexe. Il en résulte que certains candidats se trouveront dans l’impossibilité d’intégrer leur nom dans ces listes, pour absence de candidatures féminines, surtout concernant les chambres professionnelles.
Le ministère de l’intérieur s’en est ainsi trouvé réduit à demander un avis du Conseil constitutionnel.
Le juge d’instruction à Tiznit engage des poursuites contre un président élu, pour escroquerie
Le juge d’instruction de la ville de Tiznit a décidé d’engager des poursuites contre le président de la commune de Sidi Abdellah Oubelaïd ( province de Sidi Ifni), en le laissant en liberté provisoire, après l’avoir déféré devant le procureur du roi en état d’arrestation. L’élu avait été appréhendé par la gendarmerie royale, en flagrant délit de corruption, le soir même de sa victoire à la présidence de la commune, s’étant fait remettre une somme de 8 millions de cts, pour obtenir la libération d’un condamné, père du plaignant.






