Les dernières nominations que le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a effectuées à la tête des appareils sécuritaires et de renseignement sont liées à une tentative de coup d’Etat mise en échec, ayant conduit à l’arrestation du général Abdelkader Aït Ouarab, ex-responsable de la lutte anti-terroriste, pour sédition et détention d’armes, rapporte mardi «Assabah».
Citant des sources de presse algériennes, le journal estime que ce coup d’état est derrière la restructuration annoncée du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) et le limogeage de son patron, le général Mohamed Mediène, dit «Taoufik».
L’arrestation du général Aït Ouarab a, d’ailleurs, été confirmée, dimanche dernier, par Ahmed Ouyahia, directeur de cabinet de la présidence de la république ainsi que les changements profonds opérés par le président Bouteflika au niveau des services de renseignements et le limogeage de ses principaux généraux, dans ce qui est considéré comme un déstructuration de cet appareil, en réplique à ce coup d’Etat déjoué à la dernière minute.
Ce qui crédite encore la thèse du coup d’Etat manqué contre Bouteflika, ajoute la même source, c’est la gravité des chefs d’inculpation retenus contre le général Aït Ouarab, dit « Hassan», à savoir « détention d’armes, rétention d’informations et sédition».
La mise à l’écart du général Médiène serait aussi liée aux manœuvres pour assurer la succession de Bouteflika, avec deux candidats les plus probables, à savoir le frère du président, Saïd Bouteflika et le premier ministre Abdelmalek Sellal, ce dernier ayant l’avantage de bénéficier du soutien du cercle rapproché de la présidence.