Alors que se termine la campagne électorale pour le scrutin du 4 septembre, relatif aux élections communales et régionales, et que l’attention se porte sur ce que l’échéance secrétera comme résultats, les mesures prises pour le déroulement du scrutin dans la probité et la sérénité revêtent une haute importance, avec comme élément rassurant, comme le rapporte le journal «AL Massae», l’autorisation accordée pour la mise sur écoute de 30.000 lignes téléphoniques.
Cette mesure était déjà opérationnelle lors des élections des chambres professionnelles et se poursuit avec les élections communales et régionales de vendredi, indique le journal.
Selon le journal, qui se réfère à des sources qu’il n’a pas nommées, les autorisations visant les personnes concernées portent sur la mise sur écoute de leurs moyens de communication à distance, leur enregistrement et leur saisie» si la situation l’exige. Ces personnes se répartissent entre des catégories comprenant des candidats et des mandataires de listes, des responsables de structures partisanes régionales et provinciales, tout comme elles englobent des agents de l’administration territoriale et des auxiliaires de l’autorité. Le journal indique que cette opération est menée dans le respect des droits fondamentaux des intéressés conformément aux dispositions de l’article 24 de la Constitution.
Dans le même sillage, nombre de titres de la presse nationale en mis en exergue les données fondamentales relatives à l’opération électorale, notamment le nombre d’inscrits sur les listes électorales qui s’élève à 15 millions d’électeurs, appelés à choisir 31 mille élus parmi les 131.000 candidats en lice, pour pourvoir les sièges au sein des conseils des communes urbaines et rurales et des conseils des régions, après 4 ans de report, soit une moyenne de quatre candidats par siège.
Selon le même journal, 70 pc des candidats se présentent pour la première fois, mais on ne s’attend pas à ce que ce pourcentage se reflète dans la composition des conseils élus, étant donné la prédominance des notables et de professionnels rodés à ce genre d’échéances, au niveau des têtes de listes.
Dans le même cadre, le journal « Al Akhbar » nous apprend qu’un candidat âgé de 98 ans est en lice dans sa circonscription de la province de Driouch. Mohamed Boukili n’est pas un novice puisqu’il avait précédemment engagé plusieurs joutes électorales et était député de sa région à la chambre des représentants ainsi que président de sa commune, puis conseiller à la même collectivité au nom de l’Union Constitutionnelle.
Les provinces sahariennes auront, au même titre que les autres régions, à pourvoir leurs instances représentatives notamment régionales qui auront une haute portée pour les populations. Le journal «Al Akhbar » indique, à ce propos, que les services de sécurité ont élevé le niveau de vigilance dans leurs rangs depuis mercredi.
Pour sa part, le journal « Al Ahdath Al Maghribia » a appelé les électeurs à se rendre massivement aux urnes, étant donné l’enjeu du scrutin, qualifié par le journal de «décisif». La participation au scrutin, écrit-il, «se situe dans la logique de l’approbation de la Constitution de 2011 sur laquelle les Marocains ont dit leur mot : pas de boycott». Tous les indicateurs, ajoute-t-il, montrent que la campagne électorale a été propre au point que l’on peut dire qu’« il s’agit de la campagne la plus propre que le Maroc ait connue ». Il relève que les données révélées par la commission gouvernementale de suivi de l’opération électorale indiquent que les irrégularités ont consisté en des cas isolés, malgré la tendance de certains à verser dans l’exagération et les accusations réciproques de corruption entre des partis.